Les opérations à exécuter au Spitzberg seront donc les suivantes :
a. Choix définitif des stations géodésiques et érection des mires.
b. Mesure de deux bases près du réseau principal de triangles.
c. Observation des angles horizontaux et verticaux à toutes les
stations où*.se feront les déterminations astronomiques, ainsi qu'aux
stations des réseaux de jonction entre les bases et la chaîne principale.
d. Observations d’azimuth à deux stations au moins.
e. Observations de latitude à quinze stations au moins.
f. Observations de pendule à deux stations au moins et à la
station de Sabine.
g. Construction de cartes topographiques sur l’échelle de ^ôïT.nnii»
avec les recherches géologiques s’y rapportant.
a. Érection des mires aux stations définitives.
A l’arrivée au Spitzberg, la première tâche, assez difficile, que l’on
aura à remplir, sera l’examen des stations projetées, l’échange de
celles qu’il faudra rejeter pour d’autres plus effectives, et l’érection de
mires sur celles qui deviendront immédiatement des objets de pointage.
La forme convenable des mires dépend de plusieurs circonstances,
comme la grandeur des distances, la condition du fond contre lequel
elles se projettent, les matériaux disponibles etc. La forme la plus
convenable sera celle d’un cylindre ou cône, construit en pierres, aussi
régulier que possible, et aussi haut que le permettra sa stabilité; le cy
lindre à employer partout où l’on trouvera suffisamment de pierres,
dans d’autres cas le cône, qui doit être généralement praticable. Ces
»cairns», s’ils sont projetés contre un fond clair, doivent être badigeon
nés de quelque couleur noire, non luisante, qui résiste à la pluie.
Aux stations où il n’y a pas de pierres, ou qui se projettent
contre un fond sombre, on dressera des tableaux de bois peints en blanc
quand le fond est sombre, en noir quand il est clair. Sur quelques
points, on sera contraint de dresser deux tableaux, placés en angle,
quand la mire doit être visible sous des directions différentes. Les
tableaux se clouent à une forte perche dont le bout s’appuie sur le
sol, et qui est soutenue par des supports assez forts pour résister au
plus gros vent. Quelquefois aussi on pourra soutenir la perche cen
tralement en entassant autour d’elle une grande quantité de pierres.
A la partie nord du réseau, on aura à choisir entre des cairns
et des tableaux. Sur les stations au sommet des montagnes, ou dans
d’autres localités d’un accès difficile, on emploiera des cairns, pourvu
qu’il s’y trouve assez de pierres. Il sera très avantageux de placer
au centre du cairn un poteau avec une mire au sommet, p. ex. un
tonneau, parce qu’on peut craindre que la neige ne s’entasse irrégu
lièrement autour du cairn et n’en fausse le pointage. Au Lagon, et