latitude avec erreur moyenne de ± O".2. Au moyen du soleil ou
d’une étoile convenable, on aura le temps avec assez de précision,
vu qu’aux observations de l’étoile polaire dans ses digressions plus
grandes, le maximum d’erreur en latitude ne monte pas à plus de 0".3 4
pour une erreur en temps de l s . Enfin, si, par suite d’une cause quel
conque, la correction du chronomètre n’est pas parfaitement connue,
on aura toujours la ressource de faire les observations quand l’étoile
se trouve dans les parties de son cours diurne où une erreur de temps
n’exerce qu’une influence minime.
On remarquera enfin qu’on ne doit point changer la position du
cercle vertical. On gagnera ainsi en temps, et un changement pareil
est du reste superflu, attendu d’une part que les irrégularités de di
vision du cercle pourront être examinées à part, et de l’autre qu’elles
n’auront pas une influence sensible sur le résultat cherché, savoir la
différence des latitudes.
Souvent, à l’arrivée à une station, il importe de pouvoir immédia
tement orienter l’instrument, ou trouver le point nord du cercle hori
zontal pour effectuer le pointage de l’étoile polaire. La meilleure
méthode à cet effet sera, dans la plupart des cas, d’observer la dis
tance zénithale d’un astre, du soleil par préférence, et de faire en
même temps la lecture du cercle horizontal. Quand les variations
de cette distance sont trop petites pour qu’on puisse se servir
avantageusement de cette méthode, on doit cependant, à l’aide d’une
connaissance approximative du temps, trouver l’azimuth avec une
précision suffisante pour le but nommé, en vue duquel on calculera
d’avance des tables auxiliaires commodes.
Le nombre et les points des stations pour les observations de
latitude seront fixés en vue principale d’obtenir la vraie forme de l’arc
du méridien avec la plus grande exactitude possible. Comme, vu la
constitution du terrain, on doit s’attendre à des déviations assez con
sidérables dans la direction de la pesanteur aux stations des deux bouts
de la chaîne situées près de la mer, il faut y faire des observations
de latitude en plusieurs endroits afin de pouvoir en suivre le cours.
Ce ne sera pas nécessaire aux stations du milieu de l’arc; mais comme
dans tous les cas il faudra les visiter pour avoir les angles terrestres,
et que quelques heures d’observations astronomiques ne doivent pas con
duire à une perte de temps de bien grande conséquence, on posera comme
règle d’en faire partout où la mesure des angles terrestres aura lieu.
Le nombre des stations déterminées astronomiquement ne sera nulle-
ment trop grand; au contraire, avec un bon nombre de stations, le
résultat final gagnera en importance et en perfection.
La différence de latitude entre Whales Head et Keilhaus Berg
étant de près d’un degré, il serait à souhaiter que l’on découvrît entre
ces deux points une station intermédiaire, qui renforcerait en même