LES GRANDEURS
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négatifs) dont sont affectés les deux termes consécutifs de la progres
sion géométrique entre lesquels est compris le nombre a [c’est-à-
dire tels que 6 a? < a < 6 a ?+i] : je dirai que a s est une valeur
approchée par défaut du logarithme de base b de a, tandis que
en est une valeur approchée par exces. Plus la raison r est
petite, plus a 9 est rapproché de cc q+l et les nombres b x ‘, b\+>i du
nombre a : j’en conclus que, lorsque la raison r devient indéfini
ment voisine de zéro, a q et « 9+1 se rapprochent indéfiniment d’un
même nombre-limite qui sera, par définition, le logarithme (exact)
du nombre a.
La définition ainsi formulée suppose bien entendu qu’il existe
dans la progression géométrique deux termes consécutifs 6 a *,
b^q+i entre lesquels est compris le nombre a. Pour qu’il en soit
ainsi, il faut et il suffit cjue le nombre a soit positif. En effet, les
termes de la progression géométrique, qui sont des puissances
d’un nombre positif, sont tous, positifs. Et nous savons d’autre
part, que si nous prolongeons indéfiniment la progression vers la
gauche et vers la droite, nous obtenons à gauche des termes aussi
petits que nous voulons, et à droite des termes arbitrairement
grands. Les termes de la progression sont d'ailleurs plus grands
que i ou plus petits que i suivant que leur exposant est positif ou
négatif : donc un nombre positif a aura un logarithme positif ou
négatif suivant qu’il est supérieur ou inférieur à i.
On pourra toujours, d’après ce qui précède, calculer le
logarithme de a avec une approximation arbitrairement grande.
Si, par exemple a 2 et a ?+1 diffèrent de moins de io~‘, ces nom
bres seront des valeurs approchées du logarithme à moins de io~ 7
près : une valeur plus approchée, supposée écrite dans la notation
décimale ( ] ), ne différerait de a q et qu’à partir du huitième
chiffre décimal ; c est pourquoi nous dirons en ce cas que les va
leurs approchées a q et du logarithme ont sept décimales
exactes.
En resume, tout nombre positif possède un logarithme de base b,
togai ithme dont on peut calculer, sous forme de nombre décimal
*) 45 î a i> a î+i, etc. étant positifs ou négatifs, c’est leur valeur ab
solue, bien entendu, que nous supposons écrite dans la notation décimale.