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LE CALCUL COMBINATOIRE 2 05
ainsi avec ces m — /) -+- i lettres successivement, nous obtenons
m — p i arrangements de nos m lettres p à p. Faisant la même
série d'opérations à partir de l’un quelconque des arrangements
des m lettres p —i à p — i, nous obtiendrons A,JJ -1 fois (m—p -+-1)
arrangements de nos lettres p à p, donc en tout A^~ 1 . (m — p -+- 1)
arrangements.
Je dis que les arrangements ainsi obtenus sont tous distincts et
constituent la totalité des arrangements des m lettres p h p.
En effet : i°Deux quelconques des arrangements obtenus comme
il vient d’être dit sont distincts, car, ou ils sont déduits d’arrange
ments des m lettres p — 1 à p — 1 qui sont distincts (et alors ils
diffèrent par l’ordre ou la nature de leurs p— 1 premières lettres),
ou ils diffèrent par leur dernière lettre. — 2 0 Tout arrangement
des m lettres p h p est formé d’un arrangement des m lettres
p — 1 à p — 1 suivi d’une dernière lettre différente ; donc cet
arrangement est l’un de ceux que nous avons construits tout à
1 heure.
\insi le nombre A,£ -1 . (m — p -- r 1) obtenu ci-dessus est le
nombre total Af„ des arrangements de ni lettres p à p, et nous avons
la formule
(3) A& = A»- 1 . (m — p H- 1).
qui est valable pour toutes les valeurs du nombre entier m.
Or le nombre des arrangements de m lettres 1 à 1 se réduit évi
demment à m. Donc A m = m. La formule (3) nous donne par
conséquent
Ai = A*,. (m — 3 + 1) = m X (m — 1)
Af„ — A2,(m — 3 -h 1) = A^. (m — 2) = m X (m — 1) X (ni — 2)
et ainsi de suite ; finalement
A m = m X (m — 1) X (m — 2) ... (m — p 2) X (m — p -f- 1).
263. Remarque. — D’après la définition du n° 261, les lettres
qui figurent dans un même arrangement sont toutes distinctes. On
a quelquefois l’occasion de considérer des groupements de lettres qui
ne satisfont pas à cette condition : on comptera ces nouveaux grou-