Full text: Les nombres, les grandeurs, les figures, le calcul combinatoire, le calcul algébrique, calcul des fonctions, l'algèbre géométrique (Tome 1)

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l'’algèbre géométrique 
dans sa Géométrie (vide n° 249); il y avait au surplus, semblait-il, 
quelque chose de choquant à représenter par une courbe ou fonc 
tion transcendante la solution d’un problème dont l’énoncé n’im 
plique que des opérations algébriques ; ne convenait-il pas plutôt 
de déclarer le problème insoluble? C’est, on se le rappelle, une 
difficulté du môme genre que nous avons déjà rencontrée dans la 
théorie des fonctions primitives (voir n° 453 et infra n° 570). 
563. — Quoi qu’il en soit, le problème de Florimond deBeaune 
ne tarda pas à être résolu dans des cas nombreux et une étude sys 
tématique en fut faite par Barrow le professeur de Newton dans ses 
Lecliones yeometricæ (1669-70) [voir p. 621, note il. L’identité 
du problème inverse des tangentes et du problème des aires (ou 
recherche des fonctions primitives) fut alors reconnue, et la théorie 
des équations différentielles — dont nous avons par avance posé 
les bases au chapitre 11 en nous plaçant au point de vue de l’algèbre 
pure — se trouva fondée. 
564. Construction graphique de l’intégrale. — L’interpré 
tation géométrique que Barrow donnait des équations différentielles 
ne sert pas seulement à en illustrer la théorie. Elle fournit un pro 
cédé pratique permettant de construire effectivement les courbes 
intégrales des équations non encore intégrées, ou du moins des 
lignes se rapprochant beaucoup (arbitrairement) de ces courbes 
intégrales. 
Partons de l’équation 
( 2 ) j'=/( æ >j)’ 
supposée non-intégrée, et proposons-nous de déterminer d’emblée, 
par un procédé graphique, la figure approximative de la courbe 
intégrale de cette équation qui est déterminée par les conditions 
initiales x 0 , j 0 , c’est-à-dire passe par le point M 0 de coordonnées 
x 0 , Jo- 
fout d’abord, le coefficient angulaire de la tangente à la courbe 
cherchée au point M 0 est connu : il a pour valeur [d’après l’équa 
tion (2)] : yd = f{x 0 ,y 0 ). La tangente géométrique à la courbe en M 0 
est donc connue : appelons-la M 0 T 0 (fig. 207). Admettons, main- 
nant, pour un moment, qu’au voisinage de Mo, la courbe cherchée
	        
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