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LES NOMBRES
■V -,
Soit, d’autre part, p un entier quelconque : si (Q a > i, on a
, a v > i ; si a < i, on a a? < i ; si a < 6, on a ( 2 ) a* < ; on en
déduit que si a < b on a \/a < y b.
Lorsque le nombre p est très grand, la puissance a? est un
nombre très grand si a P> i, un nombre 1res petit si a <c( i . et
plus p devient grand, plus a v devient grand ou petit ( 3 ).
41. Division par zéro. — Soit m un nombre rationnel très
petit. Le quotient par m d’un nombre quelconque a est égal au
produit de a par l’inverse — du nombre m, et cet inverse est un
nombre très grand lorsque m est très petit. J’en conclus que, pour
un même nombre a, plus m est petit, plus le quotient — est grand.
Si m devenait nul, le quotient ~ n’existerait plus, et, en effet, ce
quotient devrait être un nombre plus grand (¡ue tous les nombres.
On convient de dire, pour rappeler ce fait, que « la division d’un
nombre (quelconque a par o donne pour quotient un nombre infini »
et l’on écrit symboliquement ^ = go , le signe oo signifiant nombre
infini.
Que l’on ajoute un nombre quelconque à ce quotient, ou qu’on
le multiplie par un nombre quelconque, le résultat sera toujours
un nombre infini, car, comme le disait l’arithméticien hindou
Bhaskara ( 4 ), « à la quantité appelée quotient par zéro, ni addition,
ni soustraction quelque grande qu’elle soit ne peut faire éprouver
perte ou accroissement, pas plus qu’au temps sans fin et sans
déclin des séries d’existence ».
(') Un produit de facteurs plus grands que i, est, en effet, supérieur
à i ; un produit de facteurs plus petits que i est inférieur à i.'
( s ) Appelons c le rapport b - qui est plus grand que i ; bp est égal à
c n X a p , où c v > r ; donc bp > a p .
( 3 ) En fai f ant le produit des facteurs (égaux) de plus en plus nombreux
et tous supérieurs à i on obtient un nombre de plus en plus grand ; si les
facteurs sont inférieurs à t, le nombre est de plus en plus petit.
p) Cf. Rodet, Journal asiatique, t. XI, p. 3o.