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LES GRANDEURS
cercle (*) ; ce polygone peut être inscrit dans le cercle (c’est-à-dire
intérieur au cercle, ses sommets étant tous sur le cercle, exemple :
le polygone ABGD... sur la figure 22) ou circonscrit au cercle
(extérieur, chacun de ces côtés touchant
le cercle en un point, exemple ; le poly-
gone A'B'C'D'
sur la figure 22) ; la
n° 47) ;
inscrits
mesure du contour du polygone est tou
jours, dans le premier cas, une mesure
approchée par défaut, dans le second cas
une mesure approchée par excès de la
longueur du cercle ; l’approximation est
22 ‘ d’ailleurs arbitrairement grande (vide
aussi dit-on que les périmètres des polygones réguliers
et circonscrits ont pour limite la longueur du cercle
lorsqu’on leur donne un nombre de côtés de plus en plus grand.
66. Remarque.—Pour justifier rigoureusement ces conclusions,
on prouve que la mesure du contour d’un polygone inscrit et
celle du contour d’un polygone circonscrit sont arbitrairement
rapprochées l’une de l'autre lorsque les polygones ont suffisam
ment de côtés ; il en résulte que l'une et l'autre donnent bien ( 2 )
des valeurs arbitrairement approchées de la longueur du cercle.
(') En donnant au polygone de plus en plus de côtés nous épuisons
progressivement l’aire du cercle : d’où le mot « exhaustion ».
(-’) puisque la longueur du cercle est comprise (voirp. 79, note 1) entre
les longueurs de ces deux contours. —Que ce com-
plément de démonstration, détaillé avec soin par
Archimède, soit effectivement nécessaire, c’est ce
dont on se convaincra si l’on fait attention au fait
suivant. De ce qu’un contour polygonal, auquel
on donne de plus en plus de côtés, tend vers une
ligne géométrique connue (c’est-à-dire a une
figure qui diffère de moins en moins de cette
ligne) il ne résulte pas que la longueur du con
tour ait pour limite la longueur de la ligne
connue. Donnons-nous, par exemple (fig. a3) un triangle équilatéral
ABC, et considérons successivement les contours polygonaux suivants :
BDEFC, à 4 côtés (D, E, F étant le milieu des côtés du triangle) ;
BGIIIEJKLC, à 8 côtés (G, FI, I étant les milieux des côtés du triangle
BDE et J, K, L les milieux des côtés du triangle EFC) ;
puis les contours à i6,3a,... côtés, qui se déduisent les uns des autres
d’après le même procédé.
Ces divers contours ont pour limite la ligne BC. Cependant on démontre