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LES GRANDEURS
en 1882, par le professeur Lindemann (') de l’Université de
Munich.
Ainsi, la mesure de la circonférence par rapport au ravon (pris
pour unité) ne peut être définie au moyen d’opérations arithmé
tiques que d une manière approximative, lout ce qu en peut due
l’arithméticien, c’est, par exemple, qu’elle est comprise entre {-)
2 x 3,i4t5926535 et 2 X 3,i4i5926o36, valeurs que Ion
pourra toujours préciser en calculant de nouvelles décimales.
La circonférence dont le rayon a pour mesure un nomhie 1 est
/’ fois plus grande. Sa mesure est comprise entre 2 X / X 3,1 /11 o ... 5
et 2 X /"X 3,i4i5 ... 6.
Ajoutons qu’au lieu d'une fraction décimale, on peut utiliser,
pour représenter la mesure du cercle avec une approximation ar
bitrairement grande, d’autres types d’expressions arithmétiques
dont nous nous occuperons plus loin (§ 7).
68. — La demi-longueur de la circonférence de rayon 1 est dé
signée, d’ordinaire, par la lettre n. On exprime l’impossibilité de la
« rectification » du cercle (au sens du n° 63) en disant que la
longueur U et le nombre qui la mesure sont transcendants ( 3 ).
69. — Après les mesures de longueurs, il convient d’étudier les
mesures d’aires et de volumes. Mais ici nous rencontrons une dif
ficulté. Il est absolument impossible, en effet, de mesurer les sur
faces et les corps sans tenir compte de leurs figures et sans invo
quer certains théorèmes de géométrie pure dont nous ne nous
occuperons que plus loin (cbap. ni). Cependant, afin de ne pas
séparer en deux tronçons la théorie de la mesure, nous avons cru
(') Berichte der Berliner Akademie. (882, IL
( s ) Ces valeurs approchées ont été données par Yiète (Variorum de rebus
mathematicis responsorum liber VIII, 1,597, chap. xv ; Geometrica xixXovi
pâxpT)<n;, bene proxima verae). Archimède, dans sa /AxÀou phpr^tç avait
indiqué les valeurs : a x ^3 + f] (approchée par défaut) et a X ^3 + — j .
Des valeurs tout aussi approchées furent données par les mathématiciens
hindous qui sans doute les trouvèrent indépendamment des Grecs bien
qu’ils vinssent sept siècles plus tard {Leçons de calcul d’Aryabhata, trad.
Rodet, Journ. asiatique, t. XIII, p. 899 et suiv.).
( 3 ) Quantitas transcendens dit Leibniz, Acta eruditorum, 1708, p. ?o
[Continuatio analyseos quadraturarum) et Math. Werk., V, p. 35.