ORDRE PAIR OU IMPAIR D’UN CONTACT J CONTACT D’ORDRE INFINI. 1^7
grandeur sensible, ou que n’est pas d’un ordre de petitesse, en h,
supérieur au (n i) ième .
On voit même que, si la dérivée (/¿) est continue ou prend
seulement le même signe de part et d’autre de la valeur h — o, c’est-
à-dire pour h négatif que pour h positif, le rapport de ¿(/¿) à h' l+l
aura toujours ce signe, comme a et p, dans le voisinage de h — o; et
que, par suite, ty{h) changera de signe en même temps que h, ou n’en
changera pas, suivant que l’exposant n -+-1 sera impair ou pair.
Quand donc le contact est d’un ordre n pair, celle des deux fonctions
proposées qui se trouve plus grande que l’autre un peu avant le
moment où elles atteignent leur valeur commune devient la plus
petite aussitôt après ce moment : elle reste, au contraire, la plus
grande au delà comme en deçà, quand l’ordre du contact est
impair.
Il peut arriver que deux fonctions, parfaitement distinctes d’ail
leurs, aient un contact d’ordre infini pour certaines valeurs de la va
riable et que, par conséquent, toutes leurs dérivées soient momenta
nément égales chacune à chacune. Ce fait se produit à l’instant où
#=--0, comme l’a reconnu Cauchy, dans la fonction y — o comparée
y
à l’exponentielle y = e a-ï , qui, nulle au moment considéré où x = o,
grandit avec la valeur absolue de x en tendant pour x — ± œ vers la
limite supérieure i. Les dérivées successives de cette exponentielle,
se composent évidemment de termes qui, tous, la contiennent multi
pliée par une puissance de ~ à exposant entier et positif. En faisant
~~u, ces termes sont donc, au coefficient près, de la forme
u m
u m e~ u — —? où l'exposant m est un multiple positif de et l’on a
vu (p. 189) qu’une telle expression tend vers zéro quand u grandit
ou quand x s’approche de zéro. Ainsi, à la limite æ = o, toutes les
dérivées successives de l’exponentielle proposée s’annulent comme l’ex
ponentielle elle-même; et celle-ci a bien alors un contact d’ordre
infini avec la fonction y = o.
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Il en serait de môme de l’exponentielle y — e x , si l’on y considé
rait seulement, dans le voisinage de x — o, les valeurs positives ou
croissantes de x ; car, pour les valeurs négatives, l’exponentielle et