SÉRIE DE TAYLOR : FONCTIONS TOUJOURS DÉVELOPPABLES.
lible à R„ = 1 —— f^(x -h 6Л), où {x +6h) tendrait vers
zéro avec h quelque grand qu’on prît n, serait d’un ordre infini de
petitesse en h. En d’autres termes, la quantité /{x H- h) varierait plus
lentement en fonction de h, dans le voisinage de h = o, que toute
puissance de h, et, par suite, sa marche à ce moment ne comporterait
pas d’expression algébrique approchée. Cauchy a donné comme
exemple d’une telle fonction l’exponentielle y ~ e x ', dont il a été parlé
tout à l’heure et qui, pour х = о, présente un contact d’ordre infini
avec la fonction constamment nulle yz=zo. Cette exponentielle, si l’on
y compte les accroissements h à partir de la valeur zéro de x, échappe
donc, grâce à son extrême petitesse dans le voisinage, au développe
ment par la formule de Taylor, et même à tout développement suivant
des puissances quelconques de h, eussent-elles leurs exposants frac
tionnaires.
A part une aussi rare exception, les formules (10) et (i i) rempliront
ainsi parfaitement le but qu’on se proposait dans le cas de petits ac
croissements h. Mais, en outre, leur démonstration n’ayant exigé au
cune hypothèse restrictive touchant la grandeur de h, on s’en servira
pour développer f[x -+- h) en série, toutes les fois qu’il sera possible
de prouver l’évanouissement de R„ à la limite n — oo.
C’est ce qui se fera notamment, par la formule (ri), quand les dé
rivées, supposées d’ailleurs continues, de f{x-\-h), ne grandiront pas
indéfiniment à mesure que leur ordre s’élèvera; et alors, quelque
grand que soit /г, le développement en série sera légitime. En effet,
le facteur f( n ){x -h Oh) — f( n '>{x), dans (n), ne dépassant pas une
certaine grandeur, il suffira, pour que R,j tende vers zéro, que le pro-
h n
duit тг y tende lui-même. Or c’est bien ce qui a lieu; car, si
p désigne un nombre entier supérieur à h, ce produit peut toujours,
pour n assez grand, s’écrire
part, le facteur fini n
n’y varie pas avec /г, tandis que, d’autre
h , . , .... . n ~P
1.2.3...p
part, le facteur— — ••• --
1 П —L_ T П _L_ O 11
— г évidemment inférieur à
n
p -f- I p+2
tend vers zéro comme les puissances successives de la fraction pro-
.. h
prement dite
P + 1
Parmi les fonctions comprises dans ce cas de convergence, ou dont
les dérivées ne grandissent pas indéfiniment à mesure que leur ordre
s’élève, il importe de remarquer les trois fonctions fondamentales e x ,