DUES A CAUCHY ET A M. ROCHE.
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d'ailleurs, pour le premier terme f{x), ou
t(X - .r) 1 “ 1
J\x), la déri-
vée se réduit à la seconde partie, il ne reste que la deuxième de la
dérivée du dernier terme, et l’on a bien en définitive, quelle que soit
la fonction f{x),
(16)
Or, à l’instant où x — X, F[x) se réduit identiquement, d’après (i5),
à/(X), c’est-à-dire à f[x-\~h). Par conséquent, le reste R,„ diffé
rence entre /(¿p -4- h) et l’expression (14)> n’est pas autre chose que
l'accroissement F(X) — F(.r) de la fonction F(æ;), corrélatif à l’ac
croissement X — x de sa variable, et il vaut, d’après la formule fonda
mentale du Calcul différentiel, le produit de ce dernier accroissement
X — x ou h par la dérivée F', prise pour une certaine valeur de la va
riable, intermédiaire entre x et X = j?h-h, qu’on peut appeler x-\- 0h.
Gela suppose, bien entendu, la continuité de F(^p) et de F'(#), c’est-
à-dire de la fonction f et de ses n -+- i premières dérivées, entre les
limites x et x -h h. Il vient donc, dans ces conditions,
R„ — h F'(ìt -h 0 h)
c’est-à-dire, vu la relation (16) où il faudra remplacer X par x h et
x par x -f- 0/q
Telle est la forme du reste obtenue par Cauchy. Sa supériorité sur
(ti), ou sur la précédente (12), pour prouver, dans les cas où c’est
difficile à reconnaître, que R„ tend vers zéro quand n grandit indéfi
niment, tient à ce qu’il y paraît en numérateur, au lieu des n facteurs
h de la formule (11), ce même nombre indéfiniment croissant de fac
teurs plus voisins de zéro h —ô/?.
Enfin M. Roche, ancien professeur de la Faculté des Sciences de
Montpellier, a montré en 1808 que les deux formes du reste trouvées
par Lagrange et Cauchy étaient comprises dans une autre, beaucoup
plus générale et presque aussi simple. On y arrive de suite, en conti
nuant à regarder la valeur finale X ou æ + h comme fixe, et en met
tant R„, pour la valeur considérée, également fixe, de ¿r, sous la
forme Mh p , c’est-à-dire M(X — œ) p , p désignant un exposant constant
supérieur à zéro, mais d’ailleurs quelconque. Par conséquent, l’ex
pression (1/4) augmentée de Mh p ou, ce qui revient au même d’après
(15), la somme F(;r) + M(X— oc)’\ est une fonction de ¿p qui, ré-