TANGENTE A UNE COURBE PLANE.
3l
taie Mil ou avec Taxe parallèle Ox des abscisses. Dire que ce rapport
ne varie plus sensiblement lorsque \x, déjà suffisamment petit, tend
vers zéro, ou lorsque le point M' se rapproche de M, c’est donc dire
que toutes les très petites cordes émanées de M ont presque la
même direction ou que, prolongées indéfiniment, elles tendent vers
une certaine droite limite, vers une tangente, à mesure que leur
second point d’intersection M' avec la courbe se rapproche du pre
mier M.
Ainsi, la propriété, que possèdent les courbes, d’avoir en chacun de
leurs points une tangente, ou une direction déterminée, n’est pas
autre chose qu’une forme géométrique du principe de la graduelle va
riation des fonctions et, par suite, de celui de la continuité relative
des choses.
Comme tous les rapports, j -, d’accroissements partiels simultanés k
et h compris dans Ay et dans \x (mais d’ailleurs quelconques), diffèrent
de moins en moins de à mesure que isx se rapproche de zéro, le
rapport —- tend à devenir, à la limite, la pente non seulement d’une
corde, mais de tout son arc, qui, ainsi, au moment de s’annuler, est
infiniment près d’affecter dans ses diverses parties, aussi nombreuses
encore, que l’on voudra, une direction unique parfaitement déter
minée; et, quoique corde et arc se réduisent enfin au seul point M,
néanmoins, en vertu du principe de continuité énoncé vers la fin du
n° 3 ( p. 5), il subsiste alors d’eux cette direction, qu’ils impriment, en
disparaissant, à la tangente MT. Aussi dit-on indifféremment que la
dérivée y 1 est la pente soit de la tangente MT, soit de la courbe au point
M; et l’on peut, par extension, appeler pente d'une fonction sa dé
rivée.
Quand T'axe Or devient oblique sur Ox, le rapport ^ et sa limite
y 1 cessent d’être, pour la corde MM' ou pour la tangente MT, ce qu’on
appelle la pente; mais ils continuent à en être le coefficient angulaire,
rapport constant des deux accroissements variables qu’éprouvent le
long de la droite considérée, à partir d’un point, M {x, y) par exemple,
de celle-ci, l’ordonnée et l’abscisse. Si donc ¿c, et y l désignent les
coordonnées courantes de la tangente, c’est-à-dire celles d’un point
quelconque T qui s’y trouve situé, il viendra toujours, pour l’équation
de cette droite,
Y i
x
ou
Y\—y = y{B X — x).