4o
PETITS ACCROISSEMENTS D’UNE PUISSANCE.
dérivée d’un radical carré est le quotient de la dérivée de la quan
tité sous le radical par le double du radical.
Dans le cas particulier où la fonction u n’est pas autre chose que la
variable même x et où l’on a, de la sorte, Am = Ax, — = i, u' — i, il
Ax
vient, comme dérivée de x n , y' =nx n ~ l . Cette expression se réduit
sensiblement k y' — n lorsque x n ~ x diffère très peu de l’unité : ce qui
arrive toujours quand x en diffère lui-même suffisamment peu. Par
conséquent, si x éprouve, à partir d’une première valeur x — \, un
accroissement II assez faible pour que, dans tout cet intervalle H,
l’écart de x n ~ x d’avec l’unité reste une très petite fraction de celle-ci,
on aura, d’après une formule précédente (p. 35), où il faudra poser
Ax = H et Ay r= ( i + H ) n — j,
(i -+- H)"— i = «H (i -+- z),
i -+- s exprimant un nombre, très peu différent de i, compris entre les
deux valeurs extrêmes i et (i h-H)" -1 de x n ~ x . Or (i + H)" -1 , quo
tient de (i + H) w par i -+- H, s’écartera peu de l’unité, et il en sera,
par suite,de même du rapport i + e des deux expressions (i + II)" — i,
«H, si (i-t- H)" diffère peu de i en même temps que i -+- H. Mais,
pour de petites valeurs successives de II s’éloignant de plus en plus
de zéro, les deux fonctions (i -+- H)“— i, /¡H s’en éloignent toutes les
deux de plus en plus, et, dans ces conditions de petitesse de H, leur
quasi-égalité relative, même en cessant d’être fort approchée si (i + H)"
commence à différer sensiblement de i, ne permet pas à la première,
(i H- H)"— i, de s’y écarter d’une manière un peu notable de zéro sans
que la seconde, /iH, en fasse autant; de sorte que, pour les faibles va
leurs considérées de H, ces deux fonctions restent, ou non, fort voisines
de zéro toutes les deux à la fois. Ainsi, dire que i +11 et (i-f-H)"
diffèrent peu de i équivaut à dire que II et «H sont très petits par
rapport à l’unité; et la formule ci-dessus peut s’écrire encore
(3) (pour II et nII très petits) (i + H)" = i -+- nH(i + z),
s tendant vers zéro quand le plus grand (en valeur absolue) des deux
nombres H, n\l y tend lui-même.
Cette relation (3) mérite l’attention; car, si l’exposant n y est une
quantité continue, recevant par conséquent des valeurs incommensu
rables, le premier membre est transcendant, tandis que le second, où
n se trouve devenu un coefficient, est algébrique, quand on le réduit,
avec une approximation susceptible de grandir indéfiniment, à i-h/zH.
La formule établit donc comme un passage de l’algébrique au trans-