ESSAY DE COSMOLOGIE. 171
finales appliquées à la Phyiîquq , & l’ap
prouve même jusqu’à un certain point ;
j’avoue que ce n’eft pas fans péril qu’on
les introduit : l’erreur ou font tombés des
hommes tels que Fermât & Leibnitz en
les fuivant , ne prouve que trop combien
leur ufage eft dangereux. On peut cepen
dant dire que ce n’eft pas le principe qui
les a trompés , c’eft la précipitation avec
laquelle ils ont pris pour le principe ce
qui n’en étoit que des conféquences.
On ne peut douter que toutes cho-
fes ne foient réglées par un Etre fuprème
qui , pendant qu’il a imprimé à la matiè
re des Forces qui dénotent fa puilfance ,
l’a deftinée à exécuter des effets qui mar
quent fa fageffe ; & l’harmonie de ces
deux attributs eft fi parfaite, que fans dou
te tous les effets de la Nature fe pourraient
déduire de chacun pris féparément. Une
méchanique aveugle & néceftaire fuit les
delfeins de l’Intelligence la plus éclairée &
la plus libre ; & Îi nôtre efprit étoit allés
vafte , il verroit également les caufes des
effets phyfiques, foit en calculant les pro
priétés