ia8* RAPPORTS EXISTANT ENTRE LES TANGENTES, TRES ELOIGNEES.
Heures dont le travail n'est pas nul se réduisent à une seule (les
autres, qui lui font équilibre, n’étant appliquées qu’en des points
maintenus fixes) : il y aura évidemment égalité des produits respectifs
de chacune de ces deux forces par la projection, sur elle, du déplace
ment de son point d’application sous 1 action de 1 autre. Et il n’est
pas moins évident que la même égalité continuera, d’après (10), à
s’observer, si l’on décompose ces deux forces en actions élémentaires
ne sollicitant que des points dont les déplacements en question soient
pareils. Quand, par exemple, les deux forces dont il s’agit seront les
poids de deux charges équivalentes, déposées dans deux petites ré
gions différentes du corps élastique, ces deux charges, par ms défor
mations qu’elles feront naître sur le corps, s’imprimeront mutuelle
ment le même déplacement vertical, dans lequel ne sera pas compris,
bien entendu, celui qu’éprouvera chacune d’elles par l'effet de son
propre poids (*).
90*. — Application du théorème de Cauchy à l’étude des rapports exis
tant entre les tangentes, très éloignées, d’une branche infinie de
courbe, et son asymptote.
Le théorème de Cauchy peut être utile dans d’autres questions que
l’étude des expressions de forme indéterminée. 11 permet, par exemple,
de démontrer analytiquement que, si la suite des tangentes à une
branche infinie de courbe plane tend vers une position limite, celle-ci
est asymptote à la courbe; et que l’asymptote, toutes les fois qu’elle
existe, est la limite vers laquelle tend, sinon toujours la série com
plète des tangentes, du moins la série indéfinie mais discontinue
formée par certaines d’entre elles : faits peut-être non moins faciles,
il est vrai, à établir d’une manière purement géométrique.
A cet effet, donnons-nous sous la forme y— /{¿c) l’équation de la
branche infinie considérée, le long de laquelle x est supposé croître
indéfiniment, et admettons la continuité tant de la fonction y que de
(’) J avais remarqué d’abord celte curieuse loi de réciprocité dans les cas d une
plaque circulaire appuyée ou encastrée sur tout son contour cl d’une barre ayant
chacune de ses deux extrémités appuyée ou encastrée ( voir mon Volume intitulé
Application des potentiels à l’étude de l’équilibre et du mouvement des solides
élastiques, etc., pp. 128, i38 et 562). M. Valentino Cerruti, professeur de Méca
nique à l’Université de Rome, me fit observer qu’elle pouvait se généraliser, car
elle résultait d'un théorème, sur le potentiel des forces élastiques, remarqué
en 187^ par M. Betti et par moi-même, et qui n'est qu’une application de la for
mule (7).