EXEMPLE D’UN MINIMUM DANS LE CAS DE PLUSIEURS VARIABLES :
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part, l’inévitable imperfection de nos instruments et de nos organes
rend inexactes les valeurs de t el l appelées t x et l u t 2 et 1. 2 , etc., il
n’arrivera, pour ainsi dire jamais, que les n équations obtenues entre
a, b et c puissent être exactement satisfaites. On est donc conduit à
ce problème, de déterminer le mieux possible des inconnues au moyen
d’un nombre beaucoup plus grand d’équations qui ne sont qu’ap-
proximativement compatibles.
C’est justement ce que fait la règle des moyennes dans le cas
le plus simple, alors que n évaluations d’une même quantité x
ont donné pour celle-ci certaines valeurs peu différentes a l} a 2l
а з , . . ., a a . Les divers mesurages sont exprimés par les n équations
(u) x-—a x — o, æ — «2— o, ..., x—a„ = o,
auxquelles nous substituons, en vertu de cette règle, l’équation unique
Ct\ Cl¡> <X n .
(12) x —— — =0 ou nx — (a, -t- a, ...-t-a„) = 0.
Dans certains cas, les équations à résoudre dépassent le premier
degré ou même sont transcendantes. Mais alors on détermine des va
leurs approchées des paramètres au moyen de quelques-unes de ces
équations données, qu’on choisit en nombre strictement suffisant pour
former un système compatible; et l’on adopte pour inconnues de la
question les petites corrections que doivent subir ensuite ces valeurs
approchées, corrections par rapport auxquelles toutes les équations
deviennent, comme on a vu plus haut (p. 84), très sensiblement du
premier degré.
Ainsi, il y a lieu, étant donné un grand nombre n d’équations
seulement approchées du premier degré à quelques inconnues, de
chercher comment on pourra former avec elles un système compatible,
dont la résolution conduise, pour les inconnues, à des valeurs qui vé
rifient assez bien toutes les équations proposées et qui, de plus, tien
nent à peu près le milieu entre toutes les valeurs susceptibles d’y
satisfaire de même approximativement, comme le fait la moyenne de
«j, a 2 , . . ., a n dans le cas simple des équations (11).
La question ainsi posée devient un problème de minimum; car, ad
mettant, pour fixer les idées, que nos équations, à trois inconnues, x.
у, z, par exemple, soient
I a x x -+- b 1 y —t— Cj z — d 1 = o,
I ci2x -h b 2 y -4- c 2 z ~d.,= o,
l U„x -+- b„r + c /( ; - d,, = o,
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