LIGNES DE COURBURE D’UNE SURFACE.
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la précédente; et tous les éléments rectilignes (du premier ordre de
petitesse) joignant un point quelconque de celle-ci aux points de
l’autre voisins, ou appartenant à la surface lieu de la série considérée
de normales, Ici ont pai suite des angles infiniment petits avec ce
même plan, dés lors aussi peu différent que l’on voudra, pour la
direction, du plan tangent à la surface en un point quelconque de la
génératrice rectiligne suivant laquelle on l’aura mené. Donc le plan
qui passe par une quelconque des normales données et par le pied
d’une autre voisine devient, à la limite, tangent tout le long de la
première de ces droites à la normalie (ou lieu d’une suite de nor
males) dont il s agit; et comme, en menant à côté un second plan,
tangent aussi tout le long de la génératrice contiguë, puis à la suite
un troisième, etc., chacun de ces plans sera (p. 228*) coupé par le
suivant infiniment près de ses points de contact avec la normalie même,
celle-ci ne différera pasde ce qu’est, à la limite, le lieu des intersections
successives des plans ainsi obtenus, ou se composera de bandes planes
infiniment longues et étroites juxtaposées, pouvant évidemment s’éta
ler sans déchirure sur un seul plan par des rotations opérées autour
de leurs droites de jonction. Elle sera donc bien une surface dévelop-
pable, comme celle dont il a été parlé plus haut (à la page 224* citée).
Enfin, la même construction étant possible où que soit pris le point
0, il passe par tous les points de la surface deux courbes analogues à
OV et OB' 7 .
Ces courbes, ..., AC, A'C', A"C", ... et..., BD, B'D', B"D",..., ont
été appelées par Monge, qui les a découvertes, les lignes de courbure
delà surface. 11 est clair qu’elles constituent sur celle-ci une double
famille de lignes orthogonales, c’est-à-dire se croisant partout à angle
droit, le long desquelles les normales à la surface se joignent successi
vement. On voit qu’elles découpent la surface en rectangles infiniment
petits et que leurs tangentes en chaque point font connaître les di
rections des deux sections principales qu’on y mènerait.
Cette double famille de courbes est évidemment déterminée sur la
surface z =f(x, y), dès que l’on connaît leurs projections sur le plan
des xy ou leur équation finie en x et y. Or le coefficient angulaire y
qui fixe leur direction s’y trouve directement donné, en chaque
point (¿u, y), par la relation (21) [p. 261*] de la dernière Leçon.
Cette relation est ainsi l’équation différentielle des lignes de coin-
bure projetées sur le plan des xy, et, définissant de proche en proche
leur direction, elle permet de les obtenir a partir d un point de dépai t
choisi à volonté, de même que l’équation différentielle des lignes de
pente nous a servi (p. 281*) à trouver leur équation finie.