EMPLOI DES INTÉGRALES DÉFINIES DANS L’EXPRESSION DES FONCTIONS.
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la formule de Fourier (p. 168*) prouve que les intégrales définies pour
ront, au contraire, représenter de telles fonctions; et celui de la série
de Fourier, réductible du reste à l’expression asymptotique d’une inté
grale définie, montre qu’elles partageront cette aptitude avec certaines
séries, à variation généralement non graduelle, dont les termes sont
affectés d’ondulations de plus en plus courtes à mesure que leur ordre
s’élève. Mais les intégrales auront, sur ces séries (d’un calcul numé
rique parfois non moins laborieux que le leur, ou peu s’en faut), l’avan
tage de la continuité offerte par leurs éléments successifs, à la place de la
discontinuité que présente la suite des termes d’une série par le fait
même que leur grandeur est sensible; à quoi il faut ajouter enfin que
les intégrales définies doivent à leur notation commode et concise, à
la simplicité de leur représentation géométrique, à la multitude de
leurs applications, d’être devenues presque aussi familières aux géo
mètres que les expressions de forme finie, dont elles constituent, pour
ainsi dire, une nouvelle espèce.
Il y aura donc lieu de recourir aux intégrales définies, prises entre
limites soit variables, soit constantes, quand l’emploi des fonctions
plus élémentaires paraîtra insuffisant; ce qui arrivera presque tou
jours dans les questions qu’il nous reste à aborder, savoir, dans l’in
tégration des équations différentielles, et surtout dans celle des
équations aux dérivées partielles. Les intégrales définies y réussiront
assez souvent, là où auront échoué les expressions plus simples; mais
il arrivera quelquefois aussi qu’une môme solution d’équation diffé
rentielle sera représentée à la fois par une intégrale et par une fonc
tion moins complexe, circonstance entraînant évidemment la réduc
tion, à celle dernière, de l’intégrale, que l’on regardera dès lors
comme évaluée.
Par suite de l’importance physique du paramètre différentiel
A« — h———h, • • • et, plus généralement, des dérivées secondes
dx' 1 dy-
directes -j--, • • - , ^ es f° ncL i° ns de pointf{x,y, .. .,1) représen
tatives des phénomènes, les intégrales définies, à limites constantes
et à élément fonction des paramètres oc, y, ..., t, les mieux appropriées
aux problèmes de la Philosophie naturelle, seront celles dont les dé
rivées secondes directes se formeront le plus simplement, et qui,
d’ailleurs, contiendront sous leurs signes / une fonction arbitraire
pouvant s’adapter à toutes les variétés de l'état initial. La formule
de Fourier (pp. 169* etiyS*) doit justement son utilité à la réalisation
de ces conditions; caries éléments de l’intégrale n’y contiennent^ 1 ,
B. — II. Partie complémentaire.
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