FAMILLES D’ÉLÉMENTS PLANS N’ENVELOPPANT PAS DES SURFACES. 7*
avoir y {zdx + xdz )—zx dy — o, ce qui est bien l’équation pro
posée (28).
D’après la manière même dont a été obtenue la relation (21) équi
valente à (19), il suffit que cette condition d’intégrabilité ne soit pas
satisfaite pour que le second membre de (18) varie le long d’une
ligne de niveau c — const.; par conséquent, ce second membre y devient
alors, en un ou plusieurs points, égal au premier membre ou à la
dérivée de c, sans qu’on ait eu besoin de faire un choix déterminé de
la fonction c — ^(s), m ais pourvu que f{z), sur la ligne de niveau
en question, tombe entre les limites comprenant les variations du
second membre. Aux points où l’équation (18) est ainsi vérifiée sur
les diverses lignes de niveau de la surface <K S ) — F(#, y, z), points
dont le lieu sera, naturellement, une certaine courbe de la surface,
l’équation proposée (i5) se trouve évidemment, comme l’avait remar
qué Monge, satisfaite par tous les éléments rectilignes de la surface;
et, s’il n’y a pas alors une famille de surfaces régies dans toute leur
étendue par cette équation (15), il existe du moins, à la place, une
infinité de familles [qu’on obtiendra en faisant varier la forme de
4 | (^)] où elle est vérifiée sur une bande infiniment étroite longeant
certaines lignes de chacune de leurs surfaces, outre qu'elle l’est par
tout pour leurs lignes de niveau.
11 est clair aussi que, même dans ce cas, un seul élément plan, ou
fragment de superficie infiniment borné, comprend encore tous les
éléments rectilignes issus d’un point quelconque (x, y, z) et dont les
projections dx, dy, dz satisfont à(io). Mais ces éléments plans, ces
rudiments de surfaces, pour ainsi dire, ne se raccordent pas de
manière à former ou à envelopper des surfaces effectives, quoique
leurs directions soient graduellement variables d’un point à l’autre.
Ceux qu’on mène, par exemple, aux divers points de chaque surface
= F (x, y, z) la coupent sous des angles finis suivant ses lignes
de niveau, sauf le long de la bande dont il vient d’être parlé, où ils lui
sont tangents. On peu t, il est vrai, en choisissant convenablement 4 1 (z)
de proche en proche, diriger cette bande suivant toute courbe com
patible avec ( 15) ; ce qui donne, à partir de chaque point (x, y, z),
une infinité d’associations possibles des éléments plans considérés en
suites qui se raccordent. Mais on n’obtient ainsi que des séries
linéaires, incapables d’engendrer les deux dimensions d’une étendue
superficielle.