POUR LES PROBLÈMES RELATIFS AUX CORPS OU MILIEUX INDÉFINIS. 521*
celui des ondes liquides [formules (io4), (120) et (121), pp. 5o4*, 5i3*
et 5i4*j ; car e ^ e exprime, pour ainsi dire, la propagation, dans des
espaces ou des temps de plus en plus étendus mais toujours sembla
bles à eux-mêmes, de faits issus d’un endroit ou d’un instant uniques.
Or on sent quelle puissante cause de simplification doit être l’absence
de toute hétérogénéité, de toute limite, qui, inégalement distante des
diverses parties du champ d’action, établirait entre elles des diffé
rences et modifierait à son approche les phénomènes.
Ces considérations, évidemment générales dans le cas d’un corps à
dimensions indéfinies, s’appliquent même aux phénomènes régis par
l’équation du son ou par d’autres analogues, quoique alors les inté
grales exprimant la solution ne concernent, à chaque instant, qu’une
section, sans cesse variable, de la région d’émanation, c’est-à-dire
d’ébranlement, et non toute son étendue. En effet, quand on veut s’y
rendre nettement compte de la signification des formules, l’on ne peut
s’empêcher, comme on a vu (pp. 448* et 45o*), d’y supposer d’abord
la région d'ébranlement infiniment petite en tous sens, pour passer de
là, par superposition de solutions analogues, au cas d’une région d’é
branlement quelconque.
C’est ce que l'on fait même dans les problèmes dont les équations
aux dérivées partielles s’intégrent sous forme finie, comme celui des
cordes vibrantes (p. 363*). On y considère, en effet, comment se dé
place d’un instant à l’autre chaque valeur de l’une quelconque,
f[xzszat), etc., des fonctions arbitraires de point introduites par
l’intégration; ce qui revient à abstraire, pour un moment, les autres
valeurs, comme si celle-là était la seule différente de zéro, pour s’oc
cuper ensuite de ces autres valeurs à leur tour et superposer enfin toutes
les solutions élémentaires qu’elles fournissent en étant ainsi prises à part.
Seulement, dans ces cas où il n’y a pas, sur Je chemin suivi par le
phénomène, dissémination des effets, chaque solution simple reste in
définiment discontinue, puisque la fonction qui la représente ne
diffère à chaque instant de zéro que dans une étendue infiniment
petite où elle passe brusquement à ses plus grandes valeurs ; et la
superposition d’une infinité de solutions simples est nécessaire, pour
établir, dans les formules, une continuité que supposent toujours les
équations aux dérivées partielles et môme les circonstances physiques.
Au contraire, dans tous les autres cas étudiés ici, où la solution
générale se trouve exprimée par des intégrales à limites constantes
s’étendant à la totalité de la région d’émanation ou de la durée de pio-
duclion du phénomène, la solution simple constitue une fonction bien
continue, sauf au premier moment ou au point de départ, quelquefois