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Avant-propos
On ne saurait exagérer la valeur de cette
Correspondance de Descartes et de Huygens.
Elle nous fait mieux connaître le philosophe, sinon
sa philosophie même. > Elle précise heureusement
quelques traits de sa physionomie ; elle nous
montre s dans diverses circonstances de la vie,
Vhomme, sa personne et son caractère.
"Peut-être ri est-il pas d'un grand intérêt [et
encore ?) d’apprendre, entre autres menus détails,
que De sc art es était à l’occasion chasseur, et qu’il
intervint auprès de Huygens pour faire obtenir
une autorisation de chasse, sur un domaine réservé,
à un ami qui d’ailleurs l’aurait invité à chasser
avec lui. Mais on s’explique ainsi que, dans
son Traité des Passions (Œuvres, t. Xf p. 170),
il cite en exemple le chien d’arrêt, si bien dressé
pour la chasse.
Une autre fois [mais doit-on le croire ?) il
s’excuse d’être «presque sourd», ou de n’avoir
point d’oreille ni de voix, « ri ayant jamais su,
«dit-il, chanter lui-même ut, ré, mi, fa, sol, ni
«juger si un autre le chantait bien» (ix décembre
1639 3° novembre 1646).
Excuse préalable peut-être, pour faire passer
ensuite la critique qu’il propose à Huygens d’une
composition musicale de leur ami Bannius. Celui-
ci prétendait corriger l’air qu’un musicien français
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