Descartes’ Copy of [Oct.-Dec. 1639
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4 feruir de fécond, ie
le fupplie de conii-
derer de fang froid
le fuiet qu’il a de fe
pleindre de moy, et
il trouuera qu’il n’eft
pas lî | grand qu’on
luy a voulu faire à
ï croire. le penfoy
que la pleinte que
i’auoy à luy faire de
luy mefme feroit
mieux fondée en ce
qu’il exalte dans fes
vers iî fort vn efcrit
qu’il n’auoit point
6 veu. a le ne me pic-
que point pour moy,
mais pour vne infi
nité d’autres qui ont
mieux entendu et
entendent mieux le
nouveau Teftament
que n’a iamais fait
ledit S r Heiniius.
Et cependant ce
vers nous iniinue que
iufques icy il n’y a
que des fois qui fe
foient meilezd’inter-
feroit plus coniiderable entre deux
Elephans.
4 l’ay encore à cete heure le fang
plus froid que ne l’eurent ces Mef-
iieurs deuant les chaleurs de cete 40
contention, allumée à mon auis par
du chaulme.
y Monlieur Saumaife auroit moins
à fe pleindre de foy mefme qu’il
ne fait, f’il euft voulu prendre la 45
peine de f’informer de moy ii en
efcriuant les mauuais vers dont il
eft queftion | i exaltais vn efcrit que
ie nauois poin vcu ; maintenant qu’il
pofe ce dont fes parties pourroient 50
auerer le contraire, ie crains que cela
ne dérogé au crédit d’autres liens
meilleurs argumens. En eifedt, il y
a fort longtems que M r Heiniius
me fit la première ouuerture du s s
deiîèin de fes exercitations j du depuis
i’ay eu la faueur à diuerfes fois de
les voir entre fes mains, mefmes en
auons nous difcouru aiïèz fouuent
fur le fuiet de plulieurs paifages. l’ay 60
donq exalté vn efcrit que i’auoy vû.
Vous ne l’auiez pas tout leu, me
dira M. Saumaife. Que li ie n’en
euiîè qu’oui parler, la très grande,
iufte et anciene réputation de l’auteur 6*
a Cf. the passage from Saumaise’s Preface quoted in the note to 1. 314,
below, p. 323.