104 C. Cranz. IY 21. Balistique extérieure. E. Voilier.
suffit de faire n — 1 dans les formules de la page 33, mais les tables
de ces intégrales n’ont pas été calculées.
On voit que par ces procédés le problème balistique, dans un
milieu de densité homogène, est numériquement résolu avec toute
l’approximation jugée nécessaire. Malheureusement il n’en est rien
dans la pratique en raison de la variation de la densité de l’air avec
l’altitude, d’où suit la nécessité d’attribuer à l’air une densité moyenne
pour chaque arc calculé et par suite de réduire l’amplitude de ces
derniers, ce qui allonge notablement les calculs. Mais l’emploi de ces
méthodes comme calcul d’un cas concret intéressant, ou comme critère
des procédés simplifiés, n’en est pas moins recommandable.
On ne saurait rappeler ici en détail ces procédés simplifiés, mais
seulement leur principe fondamental.
Le plus courant est le procédé de I. Didion, modifié par F. Siacci
exposé en détail au n° 15, où la fonction f{y) est remplacée par une
fonction f(u) en introduisant un paramètre moyen auxiliaire désigné
couramment par /3 et dont la détermination s’obtient, soit par le
développement en série de l’équation de l’hodographe comme F. Siacci
l’a fait au début, soit par la discussion de la variation que produit cette
substitution dans la valeur de l’intégrale
X
J v ' v* cos® 6 s
0
comme l’a fait E. Voilier, puis F. Siacci dans sa dernière méthode.
Il était logique en effet de prendre pour variable indépendante,
au lieu de l’angle 6, la vitesse v, qui est l’élément essentiel du pro
blème ou mieux encore la vitesse horizontale, qui figure directement
dans l’équation de l’hodographe si l’on admet des expressions para
boliques pour la loi de résistance.
La méthode de Siacci a du reste été utilement transformée par
S. Braccialini par la création de tables de fonctions secondaires à deux
variables, à argument v et x, L’emploi de ces tables est la base de la
méthode de E. Voilier signalée au n° 29 pour la construction de
tables de tir.
Une autre méthode consiste à développer l’équation de l’hodo
graphe mise sous la forme
#(cos 6dv — v sin Odff) = B'vdS
en prenant pour argument, suivant les cas, soit l’angle 6, soit le
rapport ou son inverse. P. Charbonnier et C. Cranz y ont eu uti
lement recours.