3. Exposé théorique.
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droite H B? par un facteur
(0,74 -j-
0,047 \
0,05 + 2EJ ’
Mais, depuis, divers balisticiens ont cru pouvoir admettre d’après
l’expérience la proportionnalité de la résistance à cette section xli 2 ,
et l’on n’hésite pas à adopter aujourd’hui, même pour les balles
d’infanterie, le même coefficient que pour les projectiles d’artillerie;
cependant le fait n’est pas toujours exact, en raison de la forme des
courants suivant lesquels a lieu l’écoulement de l’air et de la pro
duction d’ondes de tête et de queue dans le cas de grandes vitesses.
On reviendra plus loin sur ces questions.
Quant à la proportionnalité de la résistance à la densité de l’at
mosphère, si elle n’a jamais été contestée, elle n’a par contre jamais
été démontrée expérimentalement et il serait à désirer que la vérification
en fût faite par des essais convenables et sous de grandes vitesses.
En ce qui concerne le coefficient on reviendra plus loin sur ce
point; contentons-nous d’indiquer ici qu’il représente en réalité l’effet
de plusieurs causes perturbatrices dont les relations théoriques nous
sont inconnues, si bien qu’il constitue non seulement un coefficient
de forme, mais aussi un facteur de compensation des écarts qu’entraîne
l’emploi des facteurs 1 et 4 et peut-être aussi du facteur 2.
En tout cas ce facteur i n’est pas, en principe, une constante,
mais un paramètre susceptible d’être modifié légèrement par des varia
tions des autres éléments ci-dessus indiqués.
I. Newton 3 ) avait, le premier, essayé de donner une théorie de la
résistance de l’air. Faisant abstraction du mouvement communi
qué au fluide ambiant, il admettait tacitement que chaque molécule
d’air se trouve à l’état du repos au moment où elle est atteinte par
le mobile et reçoit alors, suivant la direction de la normale à l’élé
ment de surface qu’elle rencontre, une vitesse égale à celle que cet
élément possède dans le même sens lorsqu’on assimile le choc à celui
de deux corps dénués d’élasticité.
P. L. G. du Huât 4 ) attira l’attention sur l’existence d’une masse
d’air entraînée par le corps, d’une proue et d’une poupe fluide.
Athanase Dupré’ 5 ) appliqua la théorie de l’écoulement des fluides
3) Philosophiae naturalis principia mathematica, Londres 1687, livre 2,
section 7, prop. 40; trad. par G. E. de Breteuü, marquise du Châtelet, 1, Paris
1759, p. 377; Opera, éd. S. Horsley 2, Londres 1779, p. 416.
4) Principes d’hydraulique et de pyrodynamique 2, Paris 1786, p. 226, 282;
(2 e éd.) 2, Paris 1816, p. 194, 273.
5) ^Théorie mécanique de la chaleur, Paris 1869, p. 446 et suiv.*