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C. Cranz. IY 21. Balistique extérieure. E. Voilier.
au calcul de la résistance que les gaz opposent au mouvement des tanéi
corps qui y sont plongés, et en particulier de corps ayant une forme de v<
analogue à celle des projectiles de l’époque. tend
H. Sébert et JE. Voilier essayèrent d’appliquer les théories d’Athanase atmo
Dupre, mais les données expérimentales étaient insuffisantes pour per- dilac
mettre l’étude du contour de la poupe fluide. l'effe
Ces tentatives faites pour fonder l’expression de la fonction f(y) arme
sur des bases théoriques 6 ) n’ont pu aboutir jusqu’à présent à des un i]
énoncés qui soient d’ordre assez général pour être appliqués en balis
tique; car les lois ainsi formulées ne sauraient tenir compte de tous les
phénomènes accessoires à envisager, tels que le frottement de l’air subif
parallèlement et normalement aux génératrices de la surface cylindrique,
l’action des couches d’air adhérentes, l’effet de la rotation, le mode volu:
d’arrivée de l’air au contact, ses phénomènes de condensation et de
raréfaction, et ce fait que la pression sur un élément varie avec sa par
distance à l’axe et n’est pas par suite uniforme sur toute la section droite. marc
Ce dernier point a été établi par F. Mach 7 ) qui détermine à cet de p
effet la déviation qu’éprouve la lumière en traversant diverses couches P r °j‘
dans le voisinage immédiat d’un projectile. Des essais faits avec une déch
balle de 11 mm à la vitesse de 520 mètres, pour laquelle les expériences
de Krupp indiquaient une résistance de 1,066 kg (soit une atmosphère), peur
ont fait constater une condensation de l’air laquelle correspondrait, aa (
au sommet de l’onde de tête, sensiblement à 3 atmosphères, puis environ théo
à 1,7 atm. à 4,5 mm derrière le dit sommet à 12 mm de l’axe et à res is
3 mm de la surface de l’onde, enfin à environ 1,6 atm. à 75 mm en c
derrière le sommet, à 90 mm de l’axe et à 75 mm de la surface du |
d’onde. Il fait remarquer à cette occasion que les récits de blessures
ou de morts occasionnées par le souffle du boulet ne sont que de sis t a
grossières exagérations. ce 1
+ Cette théorie du projectile-air, énoncée par le physicien L. H. F. du
Melsens, a été examinée en France et en Belgique: voici ce qu’écrit P ra ^
sur ce point H. Nimier 8 ):
,,L. H. jF. Melsens admet que les effets produits sur les tissus par les a én<
balles sont la résultante de l’action de deux projectiles frappant simul- men
6) J. C.F. Otto, Z. Math. Phys. 11 (1866), p. 615; Mitteilungen über Gegen- ® n . *
stânde des Artillerie- und Geniewesens (Tienne) 1879, p. 481; Cari August Schmidt, i air
Progr. des Stuttgarter Realgymnasiums 1878; E. Voilier, Revue d’artillerie 26 si si
(1885), p. 226, 324; H. Pesai, Mécanique générale 2, Paris 1873, p. 324; O. Mata, accc
Revue de l’armée belge (Liège) 19 (1895), p. 65; A. Bassani, La corrispondenza, p j
giornale internazionale di scienze militari (Livourne) 1 (1900), p. 299.
7) Sitzgsb. Akad. Wien 98 (1889), p. 1318.
8) *Les projectiles des armes de guerre, Paris 1899.*