10. Cas de la combustion graduelle de la poudre.
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J. Tobell trouve, par contre, que la plus grande partie de la
chaleur du canon est due à l’effet de la flamme, par conséquent à la
transmission de la chaleur provenant des produits de combustion,
tandis qu’une petite partie de cette chaleur est due au frottement du
projectile contre le canon et que l’ensemble des autres sources de
chaleur produit à peine 1% de toute la chaleur qui passe dans le
canon.
JB. Th. Rumford et P. de Saint Itobert mentionnent qu’un canon
s’échauffe davantage avec une charge lente qu’avec une charge vive,
surtout quand il existe, dans ce dernier cas, un vide plus grand entre
la charge et le projectile. D’autres auteurs ont obtenu un résultat
contraire 26 a ).
On manque d’expériences concluantes sur réchauffement. A. Indra
n’a fait qu’amorcer quelques expériences avec des thermomètres à
mercure construits d’une façon spéciale. On peut espérer de meilleurs
résultats maintenant du fait de l’introduction des méthodes électriques.
10. Cas de la combustion graduelle de la poudre. Ce cas
est celui qui se présente ordinairement dans la pratique; il ne peut
être traité mathématiquement que si l’on admet une loi de combustion
déterminée. Cette loi est, bien entendu, tout à fait hypothétique. Mais,
même en l’admettant sans conteste, la solution théorique du problème
dynamique présente de trop grandes difficultés pour pouvoir être
obtenue dans le cas général. On n’est parvenu qu’à des résultats
concernant des cas spéciaux que nous allons examiner rapidement
dans ce qui suit.
Nous supposons d’abord, comme déjà tout à l’heure, que dans le
passage de l’état solide ou liquide à l’état gazeux la détente des gaz est
adiabatique. Soit, après t secondes comptées à partir du commencement
du mouvement du projectile, jora la pression du gaz sur une section co
de l’âme; si R est l’ensemble des résistances dans le canon, l’équation
du mouvement du projectile relativement au canon supposé immobile
est, en choisissant le chemin parcouru x comme variable indépendante,
(a)
Q dv tj
— v~r~ — pœ — R.
g ax
Supposons que, de la charge de g kilogrammes de poudre, i kilo
grammes soient actuellement brûlés en sorte qu’il reste encore (c[ — t)
kilogrammes de la charge non brûlés; le volume variable J entre le
culot du projectile et le fond de l’âme est alors diminué du volume
-—- de la poudre non brûlée (de poids spécifique s), ainsi que du co
volume ai de la poudre brûlée; la pression du gaz est donc actuelle