19. Méthodes dynamiques pour mesurer la pression du gaz. 145
les divers pistons se mettent successivement en mouvement; on obtient
ainsi une expression approchée de la pression du gaz en fonction du temps.
19. Méthodes dynamiques pour mesurer la pression du gaz.
Suivant le procédé de A. Gavalli (1845) et de A. Noble (1872), le canon
est percé à différents endroits, et dans les ouvertures on visse des
canons de fusil qui lancent des balles sous l’action de la pression des
gaz; la vitesse de ces balles est mesurée, à l’aide d’un pendule balis
tique par exemple. Dans chacune des expériences effectuées, une seule
des ouvertures doit rester ouverte.
Pour Vaccéléromètre de Deprez il existe également, percé dans la
paroi latérale, un canal où l’on place un piston très mobile; ce piston
est chassé par la pression des gaz. Ce mouvement est cependant
entravé au bout d’un court trajet parce que l’énergie du piston se
trouve employée à soulever une grosse masse; de cette façon, on peut
déterminer la vitesse finale du piston et son accélération, et par con
séquent la force accélératrice, la pression du gaz. Ce procédé peut
être appliqué simultanément en divers endroits du canon.
L'accélérographe de Deprez ne se distingue de l’appareil précédent
que parce que le mouvement du piston, au lieu d’être arrêté aussitôt,
est enregistré sur une étendue de 4 cm à 5 cm au moyen d’une plaque
noircie. De nouvelles modifications ont été apportées à cet appareil
par O. Mata et par H. Holden.
Krall propose d’enregistrer le mouvement du projectile à travers
le canon au moyen d’une plaque photographique placée dans le pro
jectile même, et sur laquelle tombe la lumière, par l’avant, au moyen
d’un petit trou.
H. Sébert a construit un appareil analogue dans lequel cependant
l’enregistrement ne se fait pas photographiquement mais mécanique
ment; à l’intérieur du projectile est placé, suivant l’axe, un barreau
d’acier de section carrée; le long de ce barreau peut glisser un curseur
qui porte un diapason avec des pointes. Pour raison d’inertie pendant
le mouvement du projectile dans le canon, le curseur et le diapason
glissent vers l’arrière sur le barreau; et alors le diapason, qui aupara
vant avait été tendu par un coin, vibre et dessine une courbe sur le
barreau dont un côté est noirci. De même la pénétration du projectile
dans la terre, etc. peuvent être enregistrés de cette manière par la
marche en avant du curseur.
Quand on emploie le chronographe de Noble, le canon est percé
en une série d’endroits et dans les ouvertures sont introduits des fils
serrés de façon à empêcher l’écoulement du gaz. En parcourant le
canon, le projectile ouvre successivement autant de circuits électriques
Encyclop. des scienc. mathémat. IV 6. 10