148 G. Crans. IY 22. Balistique intérieure. G. Benoit.
On s’occupe actuellement de déterminer la grandeur des différentes
erreurs , y compris celles qui résultent du frottement du piston, et
d’établir des tables de correction pour l’emploi des appareils à écrasement.
Les calculs qu’on a besoin d’effectuer pour déterminer, d’après le
mouvement de recul du canon, les vitesses et les accélérations du pro
jectile et par suite les pressions des gaz sont loin d’être à l’abri de
toute critique.
21. Autres appareils et méthodes de mesure. Nous ne men
tionnerons pas ici les nombreux appareils, de sortes très diverses, ser
vant à l’essai des matières explosives et à la mesure de la vivacité,
non plus que divers moyens employés pour déterminer les constantes
spécifiques des poudres.
G. Crans 62 63 ) a appliqué les procédés de photographie instantanée
à des recherches de balistique intérieure. Il est ainsi parvenu à résoudre
plusieurs questions intéressantes, parmi lesquelles nous mentionnerons
les suivantes: Quel est le recul d’une arme déterminée à un instant
donné? S’échappe-t-il de la fumée par derrière ou non? Une arme à
chargement automatique est-elle encore fermée, ou non, par son verrou
au moment où le culot du projectile sort du canon et où le canon
est encore sous haute pression. W. Schwinning^) a perfectionné le
procédé de C. Crans ; il obtient chaque fois dix petites images simul
tanées; actuellement C. Crans emploie son „cinématographe balistique“,
qui lui donne jusqu’à 100000 images par seconde.
Pour la mesure du recul des armes à feu, pour l’évaluation de
l’obturation dans les canons des fusils, aussi bien à l’avant, entre le
projectile et le canon, qu’en arrière, entre la cartouche et la culasse,
les procédés de la photographie instantanée électrique prennent de
plus en plus d’importance 64 ).
Conclusion,
22. On a fait ressortir, dans cet article et dans l’article IY 21,
qu’en balistique les expériences systématiques, jointes à une juste ap
préciation des erreurs commises, doivent jouer un rôle beaucoup plus
62) Anwendung der elektrischen Momentphotographie auf die Untersuchung
von Schuss-waffen, Halle 1901; G. Cranz et B. Glatzel, Yerhandl. deutach. phys.
Ges. 14 (1912), p. 525.
63) W. Schwinning et Kranzfelder, Die Punkenphotographie, insbesondere
die mebrfacbe Funkenphotograpbie, Berlin 1903.
64) La méthode de W. Schwinning permet aussi d’obtenir des images du
transpercement des corps par des procédés photographiques instantanés analogues
à ceux qu’avaient déjà employés C. Granz et K. B. Koch [Ann. der Physik 3
(1900), p. 247] mais plus faciles à réaliser.