IV 22a. DÉVELOPPEMENTS CONCERNANT
QUELQUES RECHERCHES DE BALISTIQUE
EXÉCUTÉES EN FRANCE,
exposé par F. GOSSOT (paris) et R. LIOUVILLE (paris).
Cet exposé concerne surtout les travaux de balistique intérieure
faits en France. Il est divisé en six paragraphes A, B, G, D, E, F
distincts par la nature du sujet. L’ensemble touche à toutes les
questions essentielles de la balistique intérieure [cf. IY 22].
A. Mesure de vitesses.
^La mesure des vitesses [IY 21, 36] a été obtenue d’abord par
des procédés purement mécaniques, une remarque ingénieuse ayant
donné le moyen de remplacer la détermination d’un temps très court
par celle d’un déplacement de grandeur moyenne, en évitant tout choc
sur les parties délicates des appareils employés. Le système qui con
siste à enregistrer le moment des quantités de mouvement d’un solide
autour d’un axe fixe, après la percussion du projectile, a rendu de
grands services pour les armes portatives tirant des projectiles en
plomb. Son principe même le rendait peu propre à l’étude des bouches
à feu, de calibre supérieur à celui du fusil, le poids du boulet à
recevoir et sa nature constituant des difficultés importantes. Aussi le
canon-pendule n’a-t-il eu qu’une existence éphémère, pendant que le
fusil-pendule est encore employé pour les armes de chasse.
C’est dans une voie différente, où le poids du projectile n’inter
vient pas, qu’une solution plus commode a été cherchée et obtenue.
Tous les stands et polygones font usage aujourd’hui de chronographes:
on sait comment le projectile signale lui-même son passage, soit à la
bouche même de l’arme, soit quelques mètres plus loin, par la rupture
d’un premier courant électrique; puis à son arrivée sur une plaque
ou un cadre-cible, placé à distance connue, par la rupture d’un second
courant. Le même appareil, en général le chronographe Le Boulengé 1 )
1) +H. Sébert, Étude d’appareils balistiques [Mémorial de l’artillerie de la