B. La mesure des pressions. 159
en partie le résultat constaté; Ch. Galy-Aché et F. Charbonnier montrent
que cette explication même est insuffisante. Ils évaluent à 5% environ
la correction que devrait subir la table manométrique, pour faire
connaître la pression maximum, même si l’on corrigeait l’effet ther
mique; mais ils font remarquer avec raison qu’une question plus im
portante se pose. S’il y a une correction à faire pour la pression
finale, déduite d’un écrasement terminé sous une vitesse nulle, on peut
craindre une correction beaucoup plus forte avant la fin de l’écrase
ment, quand la vitesse est notable. Les tracés, qu’on relève dans les
expériences en vase clos, pourraient alors conduire à une appréciation
absolument erronée de la vivacité des poudres et même de leur vi
vacité relative.
F. Galy-Aché et F. Charbonnier concluaient donc que la résistance F
des cylindres ou, si l’on veut, leur résistance spécifique, p, dépend de
l’écrasement s et de sa dérivée première, £==< ~fj.' La forme de la
relation,
9 = f{ £ 7 O
n’était pas précisée, mais il était affirmé que la fonction f contenait s'.
Pour parer aux inconvénients résultant de cette circonstance, Ch. Galy-
Aché et P. Charbonnier proposaient de tarer les cylindres par des essais
au choc, estimant ainsi les placer dans des conditions plus rapprochées
de celles que réalise leur fonctionnement sous les pressions explosives.
La question posée par Ch. Galy-Aché et F. Charbonnier avait assez
d’intérêt pour provoquer de nouvelles recherches. F. Vieille et F. Liou-
ville 18 ) ont fait connaître un résumé sommaire de leurs travaux sur
ce sujet.
Tout d’abord, on pouvait être tenté de penser qu’un seul para
mètre, s, ne suffit pas pour définir la déformation géométrique du
cylindre crusher et, par suite, les forces correspondantes; l’expérience
montre sans peine que telle n’est pas la cause des difficultés rencon
trées. Les formes des cylindres écrasés sans choc varient très peu et
leurs variations, produites à dessein, semblent n’avoir aucun rapport
avec la résistance du crusher, qui est bien connue quand s et s' sont
donnés à chaque instant.
S’il est admis que p dépende de s et de e', on ne peut, avec
Ch. Galy-Aché et F. Charbonnier, supposer
9 = fa, «')>
18) ^Influence des vitesses sur la loi de déformation des métaux [C. R. Acad,
sc. Paris 142 (1906), p. 1057]; Sur une méthode de mesure des résistances opposées
par les métaux à des déformations rapides [id. 143 (1906), p. 1218].*