162 F. Gossot et H. Liouville. IV 22 a. Développements de balistique.
c’est dire que la résistance serait donnée par la table de tarage.
P. Charbonnier et Malaval ne paraissent pas s’être aperçus de cette
opposition entre la relation
à laquelle ils s’arrêtent et l’impossibilité, qu’ils acceptent, de repré
senter dû par une différentielle exacte en ds, de'.
En résumé, si les expériences de P. Charbonnier et Malaval
constituent une intéressante contribution à l’étude des effets des chocs
sur les crushers, il n’en est pas moins vrai qu’aucune constatation ex
périmentale, relative aux écrasements sans choc, n’a été jusqu’à présent
opposée aux conclusions de P. Vieille et P. Liouville. Celles-ci semblent
donc rester la représentation de l’état actuel de la question des
crushers, en ce qui concerne leurs applications balistiques, et la mesure
des pressions explosives parait établie sur ces bases d’une manière
sûre et précise*
C. Mode de combustion des poudres 20 ).
*Au sujet du mode de combustion des poudres, il y a deux
questions distinctes:
I o ) la combustion se faisant sur une surface donnée, sous une
pression uniforme et constante, quelle doit être, après un temps très
court, la surface atteinte par la combustion?
2°) deux points correspondants étant pris sur ces deux surfaces,
comment leur distance varie-t-elle avec la pression?
En ce qui concerne la première question, la réponse à faire varie
selon qu’il s’agit des poudres noires usuelles, ou des poudres col
loïdales; c’est ce que P. Vieille 21 ) a établi. Sa méthode consistait
à brûler, en vase clos, des poudres de dimensions différentes et à
inscrire, sur un cylindre tournant, l’écrasement d’un cylindre de cuivre
en contact avec un piston soumis à l’action des gaz. On en pouvait
déduire la loi de développement des pressions en fonction du temps.
Nous n’avons pas à rappeler les précautions prises pour constater,
avec toute la précision convenable, la durée totale de combustion de
la poudre, ou pour suppléer aux légères incertitudes des tracés.
Si l’on imagine deux charges égales, de poudre noire ou brune,
chacune d’elles constituée par des grains tous pareils et d’ailleurs dé
coupés dans une même matière, si l’on a fait en sorte que, pour les
20) Cf. IY 22, 8.
21) + Étude sur le mode de combustion des matières explosives [Mémorial
des poudres et salpêtres 6 (1898), p. 256].* Cf. IV 22, 8 note 18.