Full text: Balistique. Hydraulique (Tome 4, volume 6)

F. Notes historiques. 
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façon inadmissible. Ni l’une ni l’autre des deux sortes de poudres 
ne brûle d’ailleurs avec une vitesse proportionnelle à la pression; ce 
point n’était pas connu, quand H. Moisson entreprit son travail sur 
les poudres noires, mais il l’était en 1898 et, lorsque les recherches 
sur les poudres sans fumée furent publiées, l’hypothèse qui leur sert 
de base n’était plus qu’un artifice de calcul. Les formules obtenues 
étaient d’ailleurs commodes et munies d’assez nombreuses vérifications, 
qui les rendaient dignes d’intérêt, au moins pour établir quelques 
précisions dans un domaine restreint. 
Un travail de O. Mata Qi ) se sert, pour toutes les poudres, des 
mêmes hypothèses que H. Séhert et H. Hugoniot avaient acceptées 
pour les poudres noires; toutefois il admet que la détente des gaz se 
fait, non selon la loi adiabatique, mais selon la loi isothermique et il 
suppose nulle la pression au départ du projectile. Eu toute rigueur, la 
vitesse de combustion de la poudre étant supposée proportionnelle à la 
pression et celle-ci égale à zéro à l’origine du temps, l’auteur devrait 
trouver que le projectile reste au repos; mais il n’écrit pas toutes les 
équations du problème et, pour cette raison, n’aperçoit pas que, la 
vitesse du projectile recevant une valeur finie, il n’en est pas de même 
du temps qui lui correspond. Les formules obtenues different peu de 
celles de H. Séhert et H. Hugoniot, mais elles sont étudiées d’une 
façon plus complète et appliquées à d’assez nombreux exemples. 
Une question étudiée par E. Voilier touche aux points les plus 
importants de la théorie; il s’agit de la courbe des pressions en fonc 
tion du temps, dans une bouche à feu donnée. Le procédé de E. Voilier 
consiste à comparer les courbes expérimentales avec quelques-unes des 
courbes analytiquement les plus simples. Il est facile d’en choisir, 
parmi ces dernières, qui présentent l’aspect des courbes de pression 
expérimentales. Cette analogie d’ailleurs est un peu grossière et les 
constantes qui entrent dans l’équation des courbes choisies contiennent 
les données de la poudre et de la bouche à feu, sous une forme dont 
la détermination serait, de beaucoup, la partie la plus importante du 
problème; c’est aussi la plus inaccessible à des moyens de cette nature. 
Les calculs les plus utilisés jusqu’en 1903 par les praticiens ont 
été exposés dans un travail de P. Charbonnier 65 66 67 ). Ce travail mentionne 
aussi des formules, établies par l’auteur en 1900 et souvent employées 
65) Ce travail, écrit en 1896, a été rédigé d’abord par B. U. Bianchi et 
publié par Fortier, Mémorial de l’artillerie de la marine 30 (1902), p. 225, 287. 
66) Mémorial des poudres et salpêtres 10 (1899/1900), p. 171. 
67) Mémorial de l’artillerie de la marine 31 (1903), p. 169.
	        
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