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C. Cranz. IY 21. Balistique extérieure. E. Vallier.
normale du son et a = 0,039 pour les valeurs plus grandes de v. Pour
ces dernières valeurs de v la formule approchée est moins exacte.
5. Expériences ayant servi à l’établissement des formules précé
dentes. La formule de la résistance de l’air de F. Siacci qui vient
d’être donnée plus haut tend à représenter les résultats des expériences
les plus importantes effectuées dans les différents pays sur la résis
tance de l’air avec des projectiles oblongs.
Yoici quelles sont ces expériences:
1°) Expériences anglaises de F. Bashforth^) faites de 1866 à 1870
avec des projectiles de calibres différents (de 7,6 cm à 22,9 cm), dont
la hauteur d’ogive était de 1,12 calibres, la longueur totale du projectile
étant égale à 2,54 calibres; la vitesse variait de v = 230 à v = 520
mètres par seconde.
2°) Expériences russes de N. V. Maievskij 37 38 ) faites en 1869 près de
S* Pétersbourg avec des projectiles de calibres différents, de hauteurs
d’ogive différentes (pour la plupart égales à 0,9 calibres), de longueurs
différentes (pour la plupart égales à 2,01 calibres) et dont la vitesse
variait de v = 112 à v = 409 mètres par seconde.
3°) Expériences de F. Krupp 39 ) faites de 1879 à 1896 sur le champ
de tir de Meppen, avec des projectiles de calibres différents, de longueurs
variables (de 2,8 à 4 calibres), de hauteurs d’ogive différentes (égales
les unes à 1,31 et d’autres à 1 calibre, mais la plupart à 1,3 calibres);
les vitesses variaient de v = 150 à v = 910 mètres par seconde; quel
ques expériences isolées se rapportent cependant à des vitesses v
comprises entre 1000 et 1500 mètres à la seconde et d’autres à des
vitesses v < 150 mètres à la seconde.
4°) Expériences hollandaises de W. C. Hojél 40 ) en 1884, avec des
projectiles de calibres variant de 8 à 40 cm, de longueurs variant de
2,5 à 4 calibres, de hauteurs d’ogive variant de 1,31 à 1,33 calibres,
le domaine des vitesses s’étendant de 138 à 660 mètres à la seconde;
des expériences isolées furent faites avec des vitesses beaucoup plus
considérables.
Toutes ces expériences consistent en la mesure, aux deux extrémités
d’un parcours horizontal a, des vitesses v t et du projectile (de poids
P kg). Ces vitesses furent mesurées, en Angleterre avec le chrono
graphe de F. Bashforth et, ailleurs, avec le chronographe de P. Le Bou-
37) *Proc. Artillery Institution (Woolwich) 5 (1867), p. 162/92.*
38) ^Balistique extérieure 27 ), p. 37.*
39) ^Schusstafeln 29 ).*
40) *Revue d’artillerie 24 (1884), p. 262 et suiv.*