48
C. Crans. 1Y 21. Balistique extérieure. JE. Voilier.
en calculant avec les formules simples de E. Voilier, une erreur, pour
la portée, égale respectivement à
— 0,1 -3,4 -1,4 -1,9 %
et une erreur, pour la hauteur du sommet de la trajectoire, respective
ment égale à
+ 1,2 + 1,6 -f- 1,8 + 4,5 °/ 0 ;
alors que, en employant d’autres méthodes, ces mêmes erreurs pre
naient des valeurs parfois très notables. Rechercher les erreurs pro
venant de l’insuffisance des lois de résistance de l’air et de ce que,
en fait, l’axe du projectile effectue des mouvements de nutation, alors
que le calcul fait abstraction de l’obliquité du projectile pendant le
tir, ne semble pas encore actuellement possible en toute rigueur, parce
que nous ne possédons actuellement aucun dispositif pour Vobservation
des trajectoires, qui soit exempt de critique. Cependant on peut dire
que la méthode suivie par F. Neesen 118 ) est peut-être à cet égard pleine
de promesses.
Une lacune essentielle dans les résolutions du problème balistique
obtenues jusqu’ici consiste dans le fait, remarqué plus haut, que
l’on est encore mal fixé, en balistique, sur la façon précise dont la
résistance de l’air dépend de la forme de l’ogive du projectile et
de son inclinaison sur la tangente.
Dans une certaine mesure, on connaît encore la dépendance rela
tive à la forme. Mais la façon exacte dont la résistance de l’air dé
pend de l’orientation du projectile par rapport à la tangente n’appa
raît, le plus clairement, qu’au hasard de certaines expériences de tir,
pendant lesquelles le grand axe du projectile est sujet à de fortes
oscillations: par contre, dans ces cas, la portée et la justesse sont
beaucoup moindres que dans les conditions normales.
Pour la façon dont la résistance de l’air dépend de ces oscillations,
on se base chaque fois sur les rayures, sur la forme de l’ogive, l’agen
cement des ceintures et les moments d’inertie du projectile par rapport
à une perpendiculaire à l’axe menée par le centre de gravité.
Le but à atteindre serait de posséder des tables ou des formules
au moyen desquelles, étant donnés les éléments ci-dessus, on pût
obtenir la résistance de l’air. Cette question constitue un problème
capital de la balistique extérieure actuelle.
De sa résolution dépend essentiellement l’extension de cette branche
de la science.
118) F. Neesen, Yerhandlungen der deutschen phys. Gesellschaft 11 (1909),
p. 441, 724.