20. Variations du poids spécifique de l’air. 
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3°) Dans la fixation de la baïonnette 125 ). Il en résulte généralement 
une déviation à gauche et un abaissement du point d’impact. 
Ce phénomène fut d’abord attribué à la réaction sur le fusil des 
gaz de la poudre frappant la surface de la baïonnette, mais un peu 
plus tard on admit qu’il est dû à une rotation du fusil autour d’un 
centre de gravité général situé hors de son grand axe*, cependant le 
fait qu’il existe pour des baïonnettes fixées à droite des dérivations à 
droite et que le phénomène s’observe, même pour des fusils solidement 
amarrés, amena C. Gram et de K. 11. Koch 1 ' 26 ) à donner de ce phéno 
mène une tout autre explication. Des expériences répétées leur 
permirent d’établir que la déviation envisagée est occasionnée par 
l’intervention de la vibration transversale résultant de la présence de 
la baïonnette. 
20. Variations du poids spécifique de l’air. Yoici la formule 
approchée qui donne sous les mêmes hypothèses que celles faites au 
n° 17 la variation AX de la portée X quand le poids spécifique de 
l’air varie de Ad. 
On a 
AX = 
tg qp' — tg qp 
tg qp' 
AC, 
c. 
OÙ 
1000 
T“ 
(2 B) 2 . 
Une première variation résulte des changements de la température 
de l’air. Une élévation de température de 1° centigrade augmente le 
poids spécifique d de l’air d’environ 0,00456 kilogrammes ou le poids 
spécifique relatif 
1,206 
d’environ 0,00378. 
Une autre cause consiste dans la variation de l’état barométrique; 
une différence, dans cet état barométrique, de 1 millimètre fait varier 
le poids spécifique relatif de l’air d’environ 0,00134. Il en résulte 
que, toutes choses égales d’ailleurs, la portée est d’autant plus grande 
que le champ de tir m ) est plus élevé 128 ). 
125) Voir en particulier H. Weygand, Das Schiessen mit Handfeuerwaffen, 
eine vereinfachte Schiesslehre, Berlin 1876, p. 188 et suiv.; F. Hentsch, Ballistik 
der Handfeuerwaffen, Leipzig 1873, p. 312; A. von Minarelli-Fitzgerald, Moderne 
Schiesswesen 16 ), P- 55. Le fantassin russe tire baïonnette au canon; mais la 
question n’a plus la même importance que précédemment. 
126) Abh. Akad. München 21 (1902), Abt. IH (1901/2), p. 572. Voir à ce 
sujet F. Kötter, Sitzgsb. Berliner math. Ges. 2 (1903), p. 65; C. Cranz, id. 3 
(1904), p. 11; Ballistik 116 ) 1, p. 284.