28. Mouvements secondaires des projectiles.
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le boulet éprouvait une déviation vers le haut, un allongement de sa
trajectoire. Une théorie du mouvement des boulets excentriques a été
commencée par J. P. G. von Heim.
+ En Prusse on avait adopté tout un système d’obus et de bombes
excentriques, l’excentricité étant due à un déplacement du centre de
la chambre intérieure du projectile, laquelle n’était pas sphérique,
mais présentait la forme d’un ellipsoïde de révolution allongé, ayant
son grand axe perpendiculaire au plan de tir.
Pour le tir de plein fouet on plaçait le centre de gravité en
haut et l’on obtenait des trajectoires ultratendues, l’angle de chute étant
même parfois inférieur à l’angle de projection.
Pour le tir courbe on plaçait le centre de gravité en bas et
l’on obtenait, avec un angle d’élévation relativement faible, des angles
de chute considérables.
N. V. Maievsliij us ) applique la théorie de G. Magnus à la discus
sion de ces résultats. A cet effet, conservant l’équation habituelle de
l’accélération tangentielle ( ~ V 7 j il écrivit celle relative à la force cen-
° dt
trifuge sous la forme
jr t - - cos 6 + VW»
où cp(v) représente l’accélération provenant du phénomène de G. Mag
nus, laquelle est normale à la trajectoire, et il traite ce système à l’aide
de l’artifice de I. JDidion [voir n° 12].
Partant de là, il discuta d’autre part la table de tir du projectile
excentrique prussien de 0,12 mètres tiré à la vitesse initiale de
450 mètres avec une vitesse de rotation (calculée) de 100 tours par
seconde.
Il en déduisit pour cp(v) des valeurs numériques pouvant se repré
senter par une formule unique
v 2
¥
b et l étant deux constantes, ou par deux expressions de la forme
mv* -f- n
pour v < 200 mètres et au contraire de la forme
148) ^Kurs venësnej balistiki, S* Pétersbourg 1870, p. 287 et suiv. [discussion
non contenue dans la traduction française 27 )].*