Full text: Balistique. Hydraulique (Tome 4, volume 6)

24. Dérivation dee projectiles oblongs. 
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La résolution théorique exacte du problème, analogue à celle du 
problème de la toupie, n’est pas encore possible actuellement, parce que 
l’on manque des bases expérimentales nécessaires relatives à la ré 
sistance de l’air et aux circonstances du mouvement, dans le voisinage 
de la bouche du canon. Le degré de stabilité du projectile dans l’air 
peut être obtenu, mais d’une façon peu exacte, par l’observation des 
trous dans les cibles. 
On a cité au n° 6 p. 25 quelques données numériques sur la 
grandeur des vitesses de rotation employées actuellement. 
24. Dérivation des projectiles oblongs. Pour les projectiles 
oblongs il existe des écarts de sens déterminé aussi bien dans la direc 
tion du tir que perpendiculairement à cette direction. Ce sont de ces 
derniers que nous allons parler ici, parce que ce sont de beaucoup les 
plus importants. 
Dans le cas où, pour un observateur placé derrière le canon, la 
rayure supérieure est tracée dans le canon vers la droite (canons français 
et allemands et fusil allemand), cas dit de la rayure à droite, les 
écarts ont lieu en général vers la droite. Dans le cas de la rayure 
à gauche (fusils français et anglais, canon de campagne italien) ils 
ont lieu vers la gauche. 
Ils croissent proportionnellement plus vite que la distance du 
projectile à la bouche du canon, et la trajectoire est une courbe à 
double courbure qui, dans le cas de la rayure à droite, s’étend à 
droite du plan de tir (du moins en général et indépendamment de 
circonstances particulières) et dont la projection horizontale est en 
général une courbe tournant sa convexité vers la ligne de tir. 
Ces écarts latéraux, qui sont relativement grands, sont pratiquement 
compensés par un déplacement latéral de l’œilleton disposé à cet effet 
sur une planchette dite planchette des dérives. 
Les autres conditions restant les mêmes, ces dérivations, d’après 
les observations de W. Heydenreich, décroissent avec l’allongement du 
projectile et croissent avec le pas des rayures; elles sont maxima 
pour les projectiles courts et une petite vitesse initiale. 
Ainsi les plus grandes dérivations connues sont données par le 
shrapnel C. 89 de 21 centimètres dans l’obusier de tourelle, et par l’obus 
(de 21 centimètres) C. 80 des mortiers, projectiles tous deux courts, 
lorsque les canons sont à rayure fortement inclinée; et les plus petites 
dérivations connues sont données par les projectiles du canon lourd 
de campagne C. 73 rayé à faible inclinaison, projectiles de longueur 
157) Sur le mouvement des projectiles oblongs autour de leur centre de 
gravité, Paris 1911. 
Bncyclop. des scicnc. mathémat. IV 6. 
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