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G. Cranz. IY 21. Balistique extérieure. F. Voilier.
encore une théorie satisfaisante. On n’est même pas en meesure de
prévoir rationnellement, dans un cas concret, l’intensité des dits effets:
on ne possède que quelques indications expérimentales sur l’énergie
nécessaire à un projectile pour mettre hors de combat un homme
ou un cheval: par exemple 4 kilogrammètres pour le premier, 19
pour le second, ou encore d’après A. Bassani 0,1 kilogrammètre par
millimètre carré de section droite. L’élévation de température de la balle
à l’intérieur d’un but animé ne semble pas susceptible d’amener la
fusion (à 90° ou 95°) même sous l’effort de résistance des os les
plus gros.
*En ce qui concerne les projectiles de l’Artillerie, ils agissent
soit par leurs éclats soit par les balles qu’ils renferment. D’après
H. Bohne * 189 ), la force vive de la balle serait seule à considérer et
d’une manière générale, il suffirait d’une énergie de 8 kilogrammètres
pour mettre un homme hors de combat. Il résulterait, dit F. G. Nimier,
d’expériences de tir que la balle de plomb du schrapnel de campagne
allemand, balle sphérique du poids de IS 8 * et du calibre de 13 mm met
un homme hors de combat lorsqu’elle est animée d’une vitesse de 110 m .
D’autre part il a été expérimentalement établi qu’une levée de terre
de très faible épaisseur arrête les projectiles secondaires: un fantassin
assis dans une tranchée abri et dont la tête ne dépasse pas le plan
de défilement est peu menacé par un tir fusant. Autrement à défaut
d’autre abri le havresac garantit presque complètement l’homme couché
sur le sol, surtout si le terrain est incliné dans le sens de la trajec
toire du canon ennemi. Le havresac frappé normalement du côté du
dos résiste à peu près dans toutes ses parties sauf aux angles lorsque
la force vive de la balle est inférieure à 60 kilogrammètres, ce qui
correspond pour une balle de:
15 grammes à une vitesse au choc de 260 mètres
Il „ „ „ 327 „
Il est donc intéressant de se rendre compte au point de vue
balistique des conditions dans lesquelles fonctionnent les projectiles
d’artillerie 25 (1884/5), p. 550; A. von Minarelli-Fitzgerald, Moderne Schiess-
wesen 16 ), p. 141; G. Crcmz et K. JR. Koch, Ann. der Physik 3 (1900), p. 247.
D’après des expériences faites en France il faudrait un travail de 4 kilo
grammètres pour mettre un homme hors de combat et de 19 kilogrammètres
pour un cheval; voir à ce sujet JR. Wille [Waffenlehre, (l re éd.) Berlin 1896,
p. 279] et A. von Minarelli-Fitzgerald [Moderne Schiesswesen 16 ), p. 145.
189) Neue Studie über den Schrapnellschuss, Berlin 1911.