80. Généralités sur les tables de tir. 83
(Gâvrè) ou v sec 6 (Louël), d étant l’angle d’incidence avec la nor
male à la plaque.*
Effet probable d’un projectile sur un but donné. A l’aide de toutes
les formules des n os 27 à 29 on calcule l’effet probable d’un projec
tile sur un but donné, c’est-à-dire le produit de son effet par la
probabilité qu’il a d’atteindre ce but*
Tables de tir.
30. Généralités. „D’une manière générale, les tables de tir d’un
canon sont l’ensemble des tables numériques renfermant toutes les
données nécessaires à l’exécution des tirs avec ce canon, et propres
à juger de leurs effets. Ces tables numériques sont parfois accom
pagnées de tableaux graphiques. Elles s’établissent soit par des for
mules d’ordre théorique s’appuyant autant que possible sur la balisti
que rationnelle, tout au moins en ce qui concerne les principaux
éléments, angles de projection et de chute, vitesses et temps, et pour
la détermination des autres quantités sur les relations empiriques
établies expérimentalement, soit par la multiplicité des épreuves et
leur compensation plus ou moins satisfaisante. On insistera plus
particulièrement ici sur la méthode rationnelle. Notons toutefois que
l’examen des tables obtenues par la deuxième marche, surtout de
celles établies jadis à défaut de toute théorie, et pouvant être envi
sagées comme de simples constatations expérimentales, peut quelque
fois fournir de précieuses indications.
Dans toutes les tables de tir, l’argument, c’est-à-dire l’élément
qui varie en nombres ronds, est la portée.
Les tables de tir des armes portatives et des bouches à feu de
campagne ont généralement été établies par le deuxième procédé, en
utilisant la multiplicité des essais à faire pour l’établissement du ma
tériel dans tous ses détails Les tables des bouches à feu lourdes de
siège et de place, et surtout de côte et de bord, ont dû, vu le prix
élevé des tirs d’expérience, être établies de préférence par la méthode
rationnelle.*
Ainsi, en ce moment, pour le tir tendu, on emploie en première
ligne le procédé de F. Siacci, W. G. Hojel et S. Braccialini, en partie
modifié par E. Voilier 193 ), on le retrouve aussi en particulier pour
l’établissement des tables de tir du fusil, par exemple dans les tables
de von Burgsdorff et de von EecJclinghausen 194 ).
193) „Balistique extérieure, avec des tables calculées jusqu’à F= 1200 m
[Encyclopédie scientifique des Aide-mémoireJ, Paris 1895.*
6;