BO. Généralités sur les tables de tir.
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A est une constante dépendant à peu près uniquement du canon;
par exemple, pour l’obusier de tourelle allemand avec des schrapnels
de 21 centimètres, on a A — 0,0166; pour le gros canon de campagne
allemand C. 73 on a A = 0,0030.
Pour le canon français de 16 centimètres et une charge de 3,5 kilo
grammes, un calibre de 0,1623 mètres, une longueur de 0,371 mètres
et un poids de 30,4 kilogrammes pour le projectile, avec une vitesse
initiale F = 334 mètres par seconde, F. Hélie 197 ) donne les nombres
suivants:
Angle de
départ qp
Portée X en
mètres
Dérivation en
mètres
Nombre de
coups
5° 24 18"
1806
7,2
70
10° 17' 43"
3108
29,0
90
25° 12' 0"
5688
182,0
80
35° 12' 0"
6579
324,5
60
Lorsque l’angle du départ est ¿rès-grand, il semble d’après des
observation de A. Ilutzki que des dérivations à gauche aient parfois lieu,
au lieu de dérivations à droite.
Quand on tire vers le zénith on ne peut parler de dérivation
ni à droite, ni à gauche. De là résulte déjà que la formule citée de
F. Hélie ne saurait avoir qu’une application restreinte.
*Cette formule de F. Hélie n’est du reste plus guère employée en
France aujourd’hui. On fait de préférence usage de l’une ou de l’autre
des deux formules suivantes proposées par P. Charbonnier'.
z = \ (SP + ¥) T ou z = k 2 T 2 -
dans ces formules \ et Jc 2 désignent deux paramètres déterminés dans
chaque cas par l’expérience.
On emploie aussi la formule due à F. Muzeau:
Z — HXd tg (p;
dans cette formule H est un paramètre expérimental; â est une fonc
tion algébrique du terme KV 2 X qui figure dans la formule de Piton-
Bressant citée plus haut; en écrivant pour abréger
on a
| = KV 2 X
151(1 + 1)
,(i + S 7 ’) -1
“T
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197) Balistique expérim. 1 ), (2 e éd.) 2, p. 67, 88 (essais de tir effectués en 1860).