Full text: Correspondance (Tome 2)

XYII. - 7 DÉCEMBRE 1636. 
91 
Et n’importe d’alléguer qu’il semble que le mouvement qui se fait 
par des puissances parallèles à la ligne DA est aussi bien contraire au 
mouvement qui se fait sursum par la puissance qui retient en D : car, 
i° Il n’est pas si probable de dire qu’un mouvement violent est con 
traire à un autre mouvement violent, comme de dire qu’un mouvement 
violent est contraire au mouvement naturel. 
2° Le mouvement qui se fait sur les lignes parallèles à DA se fera 
sur des plans inclinés à l’horizon et desquels la proportion sera plus 
inconnue que le principe; de sorte que ou il vous faut avouer la vérité 
de mon principe ou démontrer le vôtre. Au premier cas, je vous démon 
trerai ma proposition de mon second levier, par vos propres maximes; 
j’estime que vous aurez grande difficulté au second. 
Vous pouvez encore répondre qu’il n’est pas ici question des mou- 
vemens qui se font sur des plans inclinés à l’horizon, parce que vous 
supposez, et je l’accorde aussi, qu’en tout mouvement, si la force qui 
retient tire à l’opposite, l’équilibre se fera lorsqu’elle sera égale à la 
force qui tire au contraire, et qu’ainsi, la puissance en D tirant à l’op- 
posite, l’effet de votre principe s’en ensuivra. 
Mais je réponds que votre réponse seroit bonne, si la puissance qui 
est en D étoit divisée et placée aux points B et G, et qu’elle tirât au 
contraire par les mêmes lignes que les forces, que vous supposez en 
G et B, meuvent. Mais cela n’étant pas, excusez mon incrédulité si elle 
ne se rend pas à vos raisons, lesquelles je souhaiterois plus fortes 
pour pouvoir librement me dédire de tout ce que j’ai fait sur ce sujet, 
vous protestant que jamais homme n’a été plus docile que moi et que, 
lorsque je reconnoîtrai mes fautes, je les publierai le premier avec 
toute franchise. 
2. J’ai été bien aise de voir votre remarque sur la conchoïde ( , ), 
et vous prie de m’en donner la démonstration et vous souvenir que, 
lorsque jè vous écrivis sur ce sujet, je le fis en doutant et sans exa 
miner l’écrit que je transcrivis d’un livre où je l’avois mis il y avoil 
(i) Voir Lettre XIV, 8.
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.