Full text: Correspondance (Tome 2)

XX. - 4 AVRIL 1637. 
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culières, ne me permirent point de la considérer jusques à jeudi que 
je la présentai de votre part à l’assemblée de nos mathématiciens, qui 
étoit,. ce jour-là, chez M. de Montholon, conseiller, où elle fut reçue, 
considérée, admirée avec étonnement des esprits, et votre nom élevé 
jusques au ciel, avec charge particulière à moi de vous remercier au 
nom de la Compagnie et vous prier de m’envoyer tout d’une main la 
composition du lieu solide ( 4 ) avec une brève démonstration, afin de 
faire imprimer les deux ou sous votre nom ou sans nom, comme vous 
le voudrez; en quoi nous aurons le soin d’étendre plus au long ce qui 
semblera trop concis pour le public. 
Cependant, il y eut débat à qui auroit votre écrit pour en tirer copie, 
chacun m’enviant le bonheur de la communication que j’ai avec vous; 
mais M. le président Pascal, à qui le premier je Pavois mis entre les 
mains et qui l’avoit lu à la Compagnie, donna arrêt en sa faveur, se 
fondant sur la maxime : qui tenet, teneat, et pour faire droit aux parties 
intéressées, se chargea lui-même de leur en fournir copie, ordonnant 
que puis après l’original me seroit remis entre les mains. 
Je leur avois dès auparavant communiqué la construction et un 
nommé M. Le Pailleur avoit trouvé la démonstration particulière pour 
trois et pour quatre points, si différente de la vôtre que c’est une chose 
étrange. Il y avoit apparence qu’avec le temps il eût trouvé une démon 
stration générale; mais il confesse que cette recherche le tuoit et qu’il 
vous a une particulière obligation de l’avoir délivré d’une peine presque 
insupportable. 
2. Pour moi, je ne me puis promettre aucun loisir que trois mois ne 
soient passés, pour être délivré de mes leçons publiques et, quand 
j’aurois ce loisir, je ne serois pas assuré de trouver le lieu solide, le 
quel je prévois très difficile. C’est pourquoi, dès maintenant, je vous 
ferai, si vous voulez, une ample déclaration de mon impuissance, afin 
que, sans me tenter plus longtemps, et qu’ayant égard aux prières 
d’une telle Compagnie que celle dont je vous parle, vous nous fassiez 
(') Le lieu solide ad tres et quatuor lineas. Voir Lettre XXI, 2.
	        
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