m ŒUVRES DE FERMAT. — CORRESPONDANCE.
part de votre invention, qui est telle que le grand géomètre (') des
siècles passés se gloriiioit particulièrement d’y avoir ajouté la perfec
tion, en ayant reçu l’invention de ceux qui l’avoient précédé. Jugez
combien vous avez occasion de vous glorifier de l’avoir trouvée en un
temps auquel elle étoit en même état que si elle n’avoit jamais été
connue.
3. 11 m’est enfin paru quelque lumière pour le centre de gravité des
paraboles, en considérant les centres des parallélogrammes circonscrits
comme s’ils étoient tous posés sur une même base, différant seulement
en hauteur. Mais, comme ces lumières me viennent au matin en me
levant et qu’il faut du loisir pour les éclaircir, je ne me puis pas pro
mettre d’en venir à bout si tôt. Si vous me délivrez de cette peine, je
vous en aurai l’obligation entière.
Je suis etc.
XXI.
FERMAT A ROBERYAL ( 2 ).
LUNDI 20 AVRIL 1637.
( Va, p. i53-154 - )
Monsieur,
1- Je ne pus pas vous écrire par le dernier courrier, à cause des
occupations auxquelles je me trouvai engagé; je prends maintenant la
plume pour vous témoigner que je suis beaucoup obligé à ces Messieurs
a qui vous avez fait voir ma proposition, auxquels vous assurerez, s’il
vous plaît, que j’estime beaucoup plus leur approbation que mon ou
vrage. Leur savoir est si connu que je ne puis m’empêcher d’être glo-
(1) Apollonius, préface du Livre I des Coniques (page 8 de l'édition Ilalley).
( 2 ) Réponse à la Lettre précédente.