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ŒUVRES DE FERMAT.
CORRESPONDANCE.
vention de quelques-uns de ces centres de gravité. Vous m’obligerez de
donner cet écrit ( 1 ) àM. de Roberval et de m’envoyer son sentiment là-
dessus, et s’il croit que nous soyons obligés d’envoyer à Leyde, pour
avoir la solution des problèmes géométriques.
Mon Révérend Père, votre très humble et très affectionné serviteur,
Fermât.
5. Je ( 2 ) serai bien aise de savoir le jugement de M rs de Roberval et
de Pascal sur mon Isagoge topique et sur VAppendix ( 3 ), s’ils ont vu
l’un et l’autre.
6. Et, pour leur faire envie de quelque chose d’excellent, il faut
étendre les lieux d’un point à plusieurs in infinitum : comme par
exemple, au lieu qu’on dit d’ordinaire :
Trouver une parabole en laquelle, prenant tel point qu’on voudra, il
produise toujours un même effet,
je veux proposer :
Trouver une parabole en laquelle prenant tels deux, trois, quatre,
cinq, etc. points que vous voudrez, ils produisent toujours un même effet,
et ainsi à T infini.
C’est chose que j’ai trouvée et plusieurs autres par l’aide de ces
misérables méthodes qui passent pour sophistiques. Bien plus, je puis
encore donner la résolution de cette question :
Trouver autant de lignes courbes qu’on demandera, en chacune des-
( 1 ) Il s’agit du fragment imprimé Tome I, pages 136 à i3g, et pour lequel (page i36,
note 3) le ‘20 avril 1638 a été indiqué à tort comme date de la lettre d’envoi.
Pour la communication antérieure à Beaugrand, voir Lettre XVIII, 5.
( 2 ) Le post-scriptum qui suit se retrouve imprimé, sauf le dernier alinéa, dans les
Lettres de Descartes (éd. Clerselier, III, page 383) comme Extrait d’une lettre de Fermât,
inséré dans un envoi de Mersenne à Doscartes (du 28 avril ou du i er mai 1638). Il s’y
trouve précédé, dans le môme Extrait, du premier alinéa do l’écrit Centrum gravitatis
parahoüci conoidis (Tome I, pages 136 à 13g), qui, comme on l’a vu dans la note précé
dente, fut envoyé par Fermât pour Roberval, dans la présente lettre à Mersenne. Il est
clair que le post-scriptum était également destiné à Roberval.
( 3 ) Tome I, pages 91 à 110. Ce passage prouve que l’Appendix est, comme VIsagoge,
antérieur à la publication de la Géométrie de Descaries.