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ŒUVRES DE FERMAT.
CORRESPONDANCE.
la voie, je dirai ici en quelle sorte on la peut corriger. Car, bien que
j’en aie touché un mot en ce que j’ai écrit à M. Mydorge (*), il y est
néanmoins en telle façon que je ne désirois pas encore que tout Je
monde le put entendre.
Premièrement donc à ces mots et inventâ maximâ, il est bon d’ajouter
relaliâ quâlibet cujus opepossitpostea maxima inveniri. Car souvent, en
cherchant ainsi la plus grande, on s’engage en beaucoup de calculs
superflus.
Toutefois cela n’est pas un point essentiel; mais le principal et celui
qui est le fondement de toute la règle est omis en l’endroit où sont
ces mots : Adœquentur duo homogenea maximœ aul minimal œqualia.
lesquels ne signifient autre chose sinon que la somme qui explique
maximum in terminis sub A gradu ut libel involutis, doit être supposée
égale à celle qui l’explique in terminis sub A et E gradibus ut libel coef-
ficientibus.
Et vous demanderez, s’il vous plaît, à ceux qui la soutiennent, si ce
n’est pas ainsi qu’ils l’entendent, avant que de les avertir de ce qui doit
y être ajouté : à savoir, au lieu de dire simplement adœquentur, il falloit
dire : adœquentur tali modo, ut quantitas per islam œquationem inve-
nienda sit quidem una, cùm ad maximum aut minimum referlur, sed
una ernergens ex duabus quœ per earndem œquationem possent inveniri
essentque inœquales, si ad minorem maximâ rel ad majorem rninimâ
referrentur ( 2 ).
6. Ainsi, en l’exemple que je viens de donner, ce n’est pas assez de
chercher le qnarré de la plus grande en deux façons; mais outre cela,
il faut dire : v
comme ce quarré, lorsqu’il est A in C -+- Bq. -+- A in B bis,
est au même quarré, lorsqu’il-est Ain C-\-E\x\C-\- Bq.-h A in B bis -л-E in B bis,
ainsi C in A — Aq., qui est le quarré de RC,
est à C in A -+- C in E — A q.— A in E bis — Eq., qui est aussi le même quarré.
(!) Lettres de Descartes, éd. Clerselier, lit, 57, page З06.
( 2 ) Descartes essaye de ramener la méthode de Fermât à la sienne propre, c’est-à-dire
à la recherche de la condition sous laquelle deux racines d’une équation deviennent égales.