Full text: Correspondance (Tome 2)

D’où l’on trouve, en suivant la règle, que A, c’est-à-dire CE, est double 
de I), c’est-à-dire CD, comme elle doit être. 
Or il est à remarquer que cette condition qui étoit omise, est la 
même que j’ai expliquée ( ' ) en la page 3/(6, comme le fondement de 
la méthode dont je me suis servi pour trouver les tangentes, et qu’e 
est aussi tout le fondement sur lequel la règle de M. F. doit être 
appuyée; en sorte que, l’ayant omise, il fait paroitre qu’il n’a trouvé 
sa règle qu’à tâtons, ou du moins qu’il n’en a pas conçu clairement 
les principes. 
Et ce n’est point merveille qu’il l’ait pu former sans cela, car elle 
réussit en plusieurs cas, nonobstant qu’on ne pense point à observer 
cette condition, à savoir en ceux où l’on ne peut venir à l’équation 
qu’en l’observant, et la plupart sont de ce genre. 
8. Pour ce qui est de l’autre article, où j’ai repris la façon dont se 
sert M. F. pour trouver la tangente de la parabole, vous dites qu’ils 
assurent tous qu’il faut prendre une propriété spécifique de l’hyper 
bole ou de l’ellipse pour en trouver les tangentes. En quoi nous 
sommes d’accord, car j’assure aussi la même chose et j’ai apporté 
expressément les exemples de l’ellipse et de l’hyperbole, qui con 
cluent très mal, pour montrer que M. Fermât conclut mal aussi tou 
chant la parabole dont il ne donne point de propriété spécifique. 
Car de dire ( 2 ) qu’il y a plus grande proportion de CD à DI que du 
(') Géométrie de Descartos, cd. Hermann, pages 36 et 87. 
( 2 ) Voir Tome I, page i3j, lignes 4 à 6.
	        
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