.XXXV. - 22 OCTOBRE 1638.
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Fermât. — II.
22
XXXV.
FERMAT A MERSENNE.
VENDREDI 22 OCTOBRE 1638.
(A, f 08 3g-44 ; B, f° 3 io v °-i2''°.)
1- Je reprends le style géométrique après vous avoir parlé d’af
faires (*).
Premièrement, je vous renvoie le sentiment de M. Descartes sur la
Géostatique ( 2 ), et vous conjure de me faire part de tout ce que vous
avez de lui.
2. Après cela, je satisferai à la question de la tangente du galand
parallèle à Vaxe ( 3 ), c’est-à-dire qui fasse un angle de 45 degrés avec
la droite donnée par position.
Pour satisfaire à cette question, qui semble d’abord malaisée et qui
l’a paru à M. de Roberval, car je n’ai pas encore vu la solution de
M. Descartes ( 4 ), je me suis servi de la méthode de mon Appendix ad
locos ( 5 ), de laquelle l’usage en plusieurs rencontres est miraculeux,
pour éviter les asymmétrics et cette longueur d’équations qui sem
blent ne devoir jamais prendre fin.
Soit donné le galand NSQR {fig- 71), la droite donnée par position
DNOP, et la ligne Z donnée de grandeur.
La propriété du galand est que, quel point que vous preniez, comme
(!) Le commencement do celte Lettre inédite est perdu.
( 2 ) La Lettre de Descartes à Morsenne (éd. Clerselier, I, 78) du i3 juillet i638 : Exa
men de la question, savoir si un corps pèse plus ou moins, étant proche du centre de la
terre, qu’en étant éloigné.
(*) Voir Lettre XXXIII, 3. — C’était Roberval qui avait posé cette question, après avoir
donné le nom de galand (nœud de ruban) à la courbe proposée par Descartes et dont il
avait étudié la forme.
( 4 ) Celte solution se trouve dans la Lettre de Descartes à Mersenne du a3 août i638
(éd. Clerselier, III, 65, p. 354-357). Comparez la Lettre du i5 novembre (Clerselier, II,
92 ; Cousin, VIII, p. 6).
( 8 ) Tome I, page io3-no.