XLI. - k AOUT 16i0.
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niquée à personne, m’étant contenté d’en avoir démontré les effets à
M. Pascal en la tangente de la quadratrice qui se trouvoit des plus diffi
ciles, y joignant la démonstration géométrique, comme a fait Archi
mède en celle de la spirale, laquelle par ma méthode s’expédie en deux
mots.
5. J’avois fait la même chose en la cissoïde et avois démontré, de
plus, que ces deux lignes courbes sont infinies de leur nature et ont
des asymptotes parallèles entre elles ('), ce qu’on m’a assuré avoir
été déjà démontré par un auteur dont on ne m’a pu dire le nom.
6. J’ai aussi démontré les tangentes des lignes courbes qui se
décrivent avec un compas sur la superficie d’un cylindre, puis se
réduisent en plan, et en général celles de toutes les courbes qui ont
pu venir à ma connoissance ; et cette méthode est tellement différente
de la vôtre (contre ma première opinion) qu’elles ne se ressemblent
en rien qu’en la conclusion,
7. Depuis, M. Mydorge faisant quelques difficultés sur la vôtre, je
lui en donnai la solution, et en même temps je lui ouvris les principes
de la mienne et lui en fis voir un essai en la cissoïde. Si je sais que
vous l’ayez agréable, je vous en écrirai. Elle n’est pas inventée avec
une si subtile et si profonde géométrie que la vôtre ou celle de M. Des
cartes et, partant, elle paroît avec moins d’artifice; en récompense,
elle me semble plus simple, plus naturelle et plus courte, de sorte
que, pour tontes les touchantes dont j’ai parlé, il ne m’a pas même
été besoin de mettre la main à la plume.
8. Depuis cette invention, je me suis appliqué aux lieux solides ad
1res et ad quatuor lineas, lesquels j’ai entièrement restitués, quoique,
pour n’y rien oublier, il ne faille guère moins de discours qu’aux six
(•) Roberval semble avoir considéré la cissoïde comme comprenant la courbe symé
trique que l’on obtient en changeant le signe de x dans l’équation j 2 (a — x) = («■+- x) 3 .
Il est probable que les anciens entendaient également dans le même sens leur définition
de cette courbe, mais, pas plus que pour la quadratrice, ils n’avaient considéré les branches
en dehors du cercle .r 2 + p 2 = « 2 .
Fermât. — II. 26