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ŒUVRES DE FERMAT. - CORRESPONDANCE.
4. Pour la question des ellipses ('), elle se déduira fort aisément de
ce que vous venez de voir, car la question va là à trouver un nombre
qui serve d’hypoténuse à 12 triangles et non plus, de telle qualité que la
dite hypoténuse ait plus grande proportion au plus grand des deux autres
côtés que le dit plus grand au moindre : c’est-à-dire que chacun des dits
triangles soit comme, par exemple, 29, 21, 20. Ce qui est aisé, et
ayant trouvé le dit nombre, son quarré sera le demi-diamètre des
ellipses.
Il le faut quarrer, afin que la perpendiculaire sur le foyer soit un
nombre entier. J’en dis assez pour me faire entendre à M. Frenicle.
5. J’ajoute encore qu’une toute pareille règle à la précédente des
hypoténuses sert à cette question ;
Etant donné un nombre, déterminer combien de fois il est la différence
de deux nombres desquels le produit est un nombre quarré.
Et n’y a que cette différence, qu’en cette question tous les nombres
premiers hormis 2 sont utiles, ce qui n’est pas en la précédente des
hypoténuses.
Comme, si un nombre est mesuré par 3 et par le quarré de 5, les
exposants étant r et 2, multipliez le premier parle second deux fois,
à quoi ajoutant leur somme, viendra 7. Vous pouvez donc assurer que
70 est 7 fois la différence de deux nombres desquels le produit fait un
quarré.
Pour avoir le plus petit, vous userez de même voie.
Or, pour trouver tous les triangles et aussi les dits nombres en cette
(!) Voir sur cette question, antérieurement proposée par Frenicle à Descaries, les Let
tres de ce dernier, du 20 décembre 1G38 (éd. Clerselier, II, g5), du 9 février 1689 (H, 97),
du 3o avril i63g (lit, 84). Frenicle avait demandé de construire sur le môme grand axe
(2a) un nombre déterminé d’ellipses telles que pour chacune la distance des foyers (2c)
fût supérieure au petit axe (2b) et qu’on pût exprimer en nombres entiers le grand axe,
/ a’i c i \
le petit axe, la distance (« — c) d’un foyer au sommet voisin, et l’excès ï—j? sur
la distance des foyers, de la distance de l’un d’eux à l’extrémité de l’ordonnée passant
par l’autre.