LXV.
MARDI 18 AOUT 1648.
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capable de m’en rendre digne a l’aduenir, ie la recognoistrai du moins
par le respect auec lequel ie veus estre toute ma uie,
A Tolose le 9 iuin 1648.
Monseigneur,
Yostre très humble, très obéissant
et très obligé seruiteur,
Fermât.
( Adresse.)
A Monseigneur
Monseigneur le
Chancelier.
A Paris.
LXV.
FERMAT A LA CHAMBRE (Martin CUREAU de) (').
MARDI 18 AOUT 1648.
(Bib. Nat. fr. 17890, f° 115 r°.)
Monsieur,
Je ne vous ai point entretenu iusqu’ici d’affaires publiques, mais
pource que les véritables mouvements d’un arrest que le parlement a
donné n’ont pas esté peust estre cognus chez Monseigneur, ¡'ai dressé
un mot d’escrit ou vous le treuueres, ie vous l’expose sur l’asseurance
que ¡’ai et de vostre prudence et de l’honneur que vous me faictes de
m’avmer. 11 ue verra qu’autant de iour que vous voudres, outre que ma
politique est tresToible et très bornée, ie ne prêtons par là vous faire
paroistre que mou zcle pour le seruice du roi et mon respect pour les
volontés de Monseigneur. Si cest escrit ne peut pas seruir a cela
(i) Publiée par M. Charles Henry (Recherches, p, 67) d’après l’autographe.